La Blockchain : nouvelle base de données en 2015 et au delà ?

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Dans un article paru sur le site Startup Management, William Mougayar fait valoir que la technologie de la blockchain pourrait changer radicalement la façon dont les ingénieurs et développeurs de logiciels conçoivent leurs applications. Selon M. Mougayar, la technologie derrière la blockchain représente un paradigme complètement différent dans la conception de logiciels. Cinq concepts entrent en jeu et permettraient un nouveau paradigme de l’informatique. Ils sont la blockchain, le consensus décentralisé, l’informatique de confiance, les smart contracts et le Proof Of Work / Stake. Ces concepts joueront un rôle décisif dans le développement du genre de structures et de solutions possibles dans le monde émergent de la blockchain..

Il est important d’y prêter attention car ces concepts ne seront pas limités aux seuls calculs. Ils seront de plus en plus utilisés par les entreprises, en droit, par la société, et auront même des applications possibles en matière de gouvernance.

CONSENSUS DECENTRALISE

Le premier élément que M. Mougayar décrit est le concept de consensus décentralisé. Jusqu’à présent, la validité d’une transaction a été maintenue par le maintien d’une base de données centrale unique. Dans un environnement décentralisé, un réseau virtuel est créé grâce à l’utilisation de noeuds. L’autorité, pour déterminer la validité, se déplace dans ce réseau virtuel. Le réseau virtuel décentralisé peut enregistrer les transactions sur ce qu’on appelle un bloc. Chaque bloc contient le hash du bloc précédent, et ceux-ci forment ensemble la blockchain, qui avec la cryptographie assure qu’il n’y a jamais un enregistrement double de la même transaction. Sous consensus décentralisé, la nécessité d’un intermédiaire central est éliminé.

POSSIBILITES OFFERTES PAR LA BLOCKCHAIN

Le deuxième concept est la blockchain en elle-même. Toutes les données peuvent être stockées semi-publiquement sur la blockchain. La blockchain permet de faire cela et n’importe qui peut vérifier que des données ont été stockées, mais vous seulement serez en mesure d’en voir le contenu car vous détenez les clés privées associées aux données. Sous cet aspect la blockchain ressemble effectivement à une base de donnée à une seule différence, le hachage est public.

Les données qui sont stockées sur la blockchain peuvent être le solde d’un portefeuille. La Blockchain agit donc comme une autre méthode de transfert de valeur, pratiquement inviolable grâce à son cryptage. Dans l’exemple de la crypto-monnaie Bitcoin, cela est réalisé grâce à l’utilisation d’adresses à  34 caractères. L’adresse Bitcoin est publique, mais pour l’utiliser, il y aura un besoin d’une clé privée, accessible seulement par le propriétaire de l’adresse Bitcoin ou du portefeuille.

D’AUTRES CONCEPTS POUR ÉLARGIR SON UTILISATION

Mais il y a peut-être une notion susceptible d’exciter le monde des affaires dans les prochaines années, celle des smart contracts. Dans le cadre d’applications décentralisées, possibles grâce à la blockchain, les smart contracts permettront à deux ou plusieurs parties de s’entendre et de faire passer leurs accords à travers la blockchain. D’autres concepts importants comprennent les opérations trustless qui pourraient bien faire disparaître les institutions telles que nous les connaissons, et le proof of work, qui constitue un obstacle assez important pour empêcher les utilisateurs de modifier les enregistrements ou la blockchain sans avoir à refaire toutes les transactions sur cette dernière.

Entrant dans 2015, la technologie blockchain s’éloignera de ses origines liées à l’argent, pour s’inclure dans de nouveaux projets et de nouvelles idées peut être encore non envisagées. L’utilisation de la blockchain pourrait bien changer la façon dont nous interagissons avec les bases de données.

Source: Cryptocoinnews