Silk Road : La défense accuse Mark Karpelès

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Dans le monde agité du Bitcoin, la deuxième place de l’homme le plus détesté s’est vue attribuée à plusieurs personnes au fil du temps: le journaliste de Newsweek, qui avait prétendu avoir découvert Satoshi, ou le PDG de Butterfly Labs, qui escroquait ses clients. En ce moment c’est surement Josh Garza qui détient cette place, à en croire les nombreux investisseurs de Paycoin mécontents. Mais personne n’a jusqu’à présent pu détrôner le numéro 1. Parfois appelé le baron du Bitcoin, Mark Karpeles, ex PDG de Mt.Gox, est sans aucun doute l’homme le plus détesté de l’environnement Bitcoin. Petit rappel de son CV : il aurait perdu ( ou tout simplement volé) plus de 300 millions de dollars en Bitcoin.

Mais passons sur cette histoire, en effet les suspicions les plus folles planent à présent au dessus de la tête du français. Un agent du Department de la Sécurité Intérieure (DHS), témoignant pour la défense de Ross Ulbricht, a déclaré penser que Mark Karpeles était le véritable patron de Silk Road.

ROSS ULBRICHT, UN BOUC ÉMISSAIRE ?

Selon Wired et d’autres médias, Jared Deryeghiayan, agent au DHS, a  déclaré avoir enquêté sur Karpeles en 2012 et 2013. Selon lui, Mark Karpeles, ou du moins son entreprise, avait le contrôle du domaine thesilkroad.org , acheté toujours selon ses propos pour augmenter la visibilité du blackmarket et faire monter le cours du Bitcoin. Etant donné que Mark Karpeles était à l’époque PDG de Mt.Gox et détenteur d’un grand nombre de bitcoins, il aurait eu tout intérêt à voir son cours s’apprécier. L’enquêteur avait ainsi demandé en août 2013 un mandat pour pouvoir accéder aux comptes email du Français installé au Japon.

Selon les avocats de Ross Ulbricht, leur client n’est que le bouc émissaire des vrais dirigeants de Silk Road qui courent toujours.

Les enquêteurs ont cependant balayé la stratégie de la défense, expliquant qu’ils avaient des preuves (notamment des emails et des transactions bancaires) incriminant Ross Ulbricht, qui est apparu détendu durant les débats jeudi et a pu discuter avec ses proches durant un court moment. Il a plaidé non-coupable des sept chefs d’inculpation qui pèsent contre lui, parmi lesquels blanchiment d’argent et trafic de stupéfiants. Il risque la réclusion à perpétuité.

KARPELES DEMENT

Mark Karpelès a pour sa part nié les accusations jeudi soir, dans un email envoyé au site Motherboard, et sur Twitter :

Je ne suis pas Dread Pirate Roberts. Je n’ai rien à voir avec Silk Road. L’enquête a abouti à cette conclusion et c’est pour ça que je ne suis pas sur le banc des accusés.

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Source : CoinTelegraph