Le Coin Coin s’est entretenu avec Stephan Tual, Cofondateur et COO de Slock.it afin d’en savoir un peu plus sur lui, ses motivations, sur ses projets et plus globalement sur sa vision de l’actualité.
Le Coin Coin : Bonjour Stephan. Tout d’abord, qui est Stephan Tual, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi et sur le cheminement qui t’a amené à intégrer la fondation Ethereum ?
Stephan Tual : Alors, avant j’habitais aux États-Unis et aux Philippines, mais je vais vous faire grâce de cette partie du parcours. Mon moteur principal est que j’en ai eu marre de voir des gens extrêmement intelligents et talentueux du monde du Machine Learning, être occupés a vendre du shampoing pour augmenter de 3% les marges d’une société. C’est décevant, et surtout ça n’est pas la raison pour laquelle je suis rentré dans l’univers de l’informatique qui me passionne depuis que je suis tout jeune. En 2013 j’ai pu voir une présentation au Turing Festival de Mike Hearn (ancien core développeur de Bitcoin), qui parlait de voitures autonomes qui se possèdent toutes seules. Il décrivait une voiture intelligente qui avait la capacité de se relocaliser elle-même, d’aller dans des endroits ou elle sait qu’à tel ou tel moment il y a un besoin en particulier.
Tout ça m’a fait redécouvrir le bitcoin, que je connaissais par ailleurs d’avant, et j’ai eu le déclic en me rendant compte à quel point cette technologie avait un pouvoir disruptif. Un article de Gregory Maxwell publié par Jeff Garzik à l’époque sur Storj qui n’était alors que purement théorique m’a fasciné : il y décrivait un programme autonome capable de se passer de tout l’administratif de dropbox et intelligent au point de réduire les coûts de stockage. Suite à cela j’ai créé Ursium, une société de consulting que j’ai depuis fermée et j’ai quitté mon boulot. Vint alors Noel 2013 et la découverte du papier Vitalik Butterin qui m’a littéralement soufflé au vu du futur qu’il prédisait. J’ai donc fait tout mon possible pour intégrer la fondation Ethereum et ce fut chose faite le 23 janvier 2014, date à laquelle je les ai rejoints en tant que C.C.O.
LCC : Pensais-tu qu’un tel succès serait au rendez-vous et qu’est-ce qui l’explique selon toi ?
S.T : D’un point de vue succès du protocole, on était vraiment soufflé par le potentiel de la chose en voyant les gens s’y mettre et débarquer avec des idées auxquelles on n’avait pas encore pensé. L’étendue du potentiel de la technologie m’a vraiment surpris, même en ayant fait partie de la fondation dès le début. Par contre le succès lié à la valeur de l’éther, ça on n’y avait pas du tout réfléchi.
LCC : Comment toi et tes associés vous êtes-vous retrouvés a fonder Slock.it ? Peux-tu nous en dire un peu plus sur la genèse du projet ?
S.T : Donc pour ma part, j’ai été chez Ethereum pendant deux ans. Christophe Jentzsch (CTO de Slock.it), lui, pendant un an donc nous étions déjà collègues. Il était lead testeur pour le client c++ d’Ethereum. Personnellement, depuis janvier 2015 je m’étais mis de plus en plus à l’ IoT (Internet des objets). Déjà, en 2014 j’avais aidé IBM et IBV à écrire le White Paper pour Adept, ce projet en conjonction avec Samsung et IBM pour créer des objets autonomes comme une machine à laver ou autre, et je m’étais dit que s’il devait bien y avoir un cas d’utilisation appropriée à Ethereum, ce serait celui-là. Donc à chaque fois que je faisais une présentation, je parlais de l’IoT (rires).
Je suis donc parti de la fondation en août ou septembre, en même temps que pas mal de monde avec qui on s’était dit que nous allions faire deux ans à la Fondation et ensuite monter nos propres boites. Suite à cela, je reçois un coup de fil de Christophe qui m’invite à Berlin pour me montrer un truc « cool » et je me retrouve donc face a cette porte d’entrée qui s’ouvre et qui se ferme toute seule en se basant seulement sur des instructions de la Blockchain et j’ai vraiment trouvé ça génial. À partir de là on a commencé a réfléchir à tous les trucs qu’on pouvait faire, avec son frère Simon (CEO de Slock.it) qui est l’autre fondateur du projet et qui lui, a un parcours plus commercial, entrepreneur. Et c’est donc à l’intersection de l’IoT et de la Blockchain qu’on a décidé ensemble de donner vie à Slock.it.
LCC : Peux-tu nous en dire un peu plus sur vos objectifs à court, moyen et long terme ?
S.T : À long terme, je suis très branché objets autonomes. Par exemple, quand j’ai présenté Venqo qui est un tricycle autonome (une sorte de voiture drone), eh bien nous sommes à travers Mobiliq, en train de créer un moyen de communiquer avec ces drones. Pour moi, l’idée est révolutionnaire : des petits véhicules qui coûtent à peu près 6.000€, on peut en acheter trois pour le prix d’une berline et les mettre dans la rue, appuyer sur le bouton « on » et les voir se louer toute seules. Ça revient un peu à la projection qu’avait Mike Hearn, mais sur Ethereum. Cela serait un objectif à long terme. Enfin, pas si long que ça, car la technologie nous prouve qu’elle avance quand même assez rapidement et je ne serais pas surpris de voir Uber sortir un modèle automatisé grâce à Tesla par exemple.
À moyen terme, on a par exemple des clients comme RWE, pour lesquels nous allons créer des objets autonomes, comme des chargeurs de voiture électrique qui leur permettraient d’économiser des coûts opérationnels, de simplifier à la fois la comptabilité et la facturation. À moyen terme, finalement, je dirais que nous trouvons des cas d’usage pragmatique pour la Blockchain. Et à court terme, la DAO. C’est un peu un « side project », dans le sens où nous ne sommes pas payés pour le faire. Nous donnons gratuitement a la communauté et tout cela a grandi, si bien que s’il venait a y avoir un projet de DAO sérieux qui se montait autour de l’Ethereum Computer, ça en vaudrait la peine et ça a l’air d’être le cas.
LCC : Selon toi, qu’est-ce qui peut contribuer à l’adoption massive de toutes ces cryptotechnologies et ces crypto-usages ? Qu’est-ce qui peut casser cette barrière technique afin que tout cela devienne mainstream ?
S.T : Je dirais en fait que la technologie et l’adoption de la technologie sont deux choses totalement différentes. Par exemple, dans le cas de Facebook, ils ont créé leur propre version de base de données Hadoop, mais tout le monde s’en fout en fait. Si ma mère va sur Facebook, c’est pour voir des photos de ses petits enfants ou autres. La technologie sous-jacente, elle s’en fout. Lorsqu’elle paye pour un café chez Starbucks, elle paye pour son café, mais elle n’en a rien a faire de savoir comment le paiement va s’effectuer techniquement à travers le TPE. Ou encore, si elle tape « http://slock.it » elle ne se demande pas ce que c’est « HTTP », elle le fait et c’est tout. Je pense que la technologie Blockchain c’est un peu la même chose finalement. Si c’est censé devenir mainstream, ça le deviendra si la plupart des gens ne sont pas conscients qu’ils l’utilisent.
Ce qui intéresse les gens c’est de savoir si le service est moins cher ou plus rapide, s’il offre des fonctionnalités que d’autres services n’offrent pas. La décentralisation en elle-même et la Blockchain ne sont pas des fonctionnalités. Par exemple, Joe est dans la rue, il a internet, et il y a deux « Uber », dont l’un est totalement centralisé et l’autre ne l’est pas. Si on lui dit il y’en a un qui est basé sur une Blockchain il répondra qu’il s’en fout. C’est pour ça que notre mission est d’utiliser la Blockchain pour créer de la valeur ajoutée ou engendrer une baisse de coût et c’est ce qu’on essaie de faire.
LCC : On voit des projets naître un peu partout et c’est vrai qu’il est un peu compliqué d’accorder de l’attention et du credit à tout ce qui se fait. En dehors de Slock.it, y a-t-il des projets en particulier qui attirent ton attention ?
S.T : Je porte une attention particulière sur les projets propres à la fondation Ethereum. En l’occurrence sur Mist (navigateur visuel de la Blockchain Ethereum) qui est pour moi l’une des raisons pour lesquelles j’ai joint Ethereum et qui en 2016 fait toujours partie de la vision qui doit être livrée. Mist va permettre d’aller sur des sites décentralisés. D’un côté il y a les back-end (les smart contrats, solidity, etc…) et de l’autre coté, les front-end ne sont pas encore faits. Dans le cas de Mist, ce serait comme des fichiers .zip ou .tar qui contiennent du code HTML, css ou du JavaScript et qui seraient décompressés en arrivant sur Mist de sorte a ce que l’utilisateur puisse s’en servir. Donc une fois le front-end et le back-end décentralisés, ça nous donne une autre vision de l’Internet. Selon moi, c’est très important.
Du moins, ça le devient, car il y a un risque avec la technologie Blockchain, c’est que l’excès de vulgarisation peut finir par corrompre l’idée originelle des projets et on risque de se retrouver avec des gens qui voient des Blockchain là ou il n’y en a finalement pas. Aujourd’hui on commence à voir des gens qui assimilent des DAO à des trucs qui finalement sont centralisés et là pour prendre du pognon.
Attention à la « hype », c’est un peu comme internet en 1990 où il y avait plein de projets montés partout. Des gens avec de bonnes idées, mais aucune expérience commerciale, des gens avec de mauvaises idées, mais qui étaient très commerciales, des voleurs, des cinglés, etc.(rire). Et de l’autre coté des gens qui avaient beaucoup d’argent, désireux d’investir dans le future, mais qui ne savaient pas trop où aller, car trop de projets, et compliqué d’avoir une vue dégagée. Alors si tu investissais dans Google ou Yahoo, ça finissait bien, mais ça n’a pas été le cas de tous les projets montés à l’époque.. Cette époque est assez similaire de ce point de vue là.
CCN : Donc méfiance, et recul
ST : Et bien, tout ça est censé être trustless…(rire). Il faut être plus que méfiant, si par exemple quelqu’un était amené a utilisé la DAO a laquelle on soumettra nos idées pour l’Ethereum computer, la première recommandation qu’on passera, sera de dire : allez vérifier notre code ! La semaine dernière, j’ai vu deux ou trois projets qui s’annonçaient comme étant des DAO et qui ont été coulés par la communauté, car elle sait rester vigilante et les gens cherchent rapidement à repérer les scams (arnaques). Donc c’est important, car il n’y a toujours pas de système de réputation et c’est aussi la raison qui me pousse à attendre le développement de Mist, car il intègre ce système de réputation et c’est plus que nécessaire.
LCC : Tu voyages beaucoup et donc as une vue dégagée sur les différentes législations et sensibilités des États vis à vis des cryptotechnologies. Quel pays, selon toi, offre les meilleures conditions entrepreneuriales pour l’avenir ?
S.T : Figure-toi, que j’aimerais bien le savoir (rire). C’est dur à dire. Il y a un problème majeur : dès lors que l’on essaie d’ouvrir une société qui a un lien direct avec la Blockchain, on reçoit souvent une lettre qui dit « désolé vous êtes impliqués dans quelque chose sur lequel nous ne souhaitons pas être associés ». Ça nous est déjà arrivé avec l’entité “EthDev” d’Ethereum, qui a vu son compte en banque refusé 3 ou 4 fois d’affilée en Angleterre. Tout cela parce qu’elles allaient voir le site Ethereum et voyaient qu’on avait levé 18 millions de dollars en bitcoins. Le simple effet du mot « Bitcoin » et son assimilation au trafic, à la drogue, et à tout type d’horreurs habituellement véhiculées.
J’en parlais à un parlementaire anglais et lui disais qu’il ne faut pas oublier que je pourrais être un simple fleuriste qui utilise la Blockchain pour avoir un système de gouvernance transparent de mon business et un système antifraude et tout cela sans accepter les cryptomonnaies en guise de moyens de paiement. Je peux toujours accepter les paiements par carte bancaire, mais utiliser la Blockchain juste pour la gestions de ma boite. Il ne faut pas tout mélanger. Le plus marrant, c’est que ce sont surtout les banques qui sont l’origine de ces blocages et non les gouvernements. En dehors de la Russie, les gouvernements n’ont pas vraiment pris de mesures qui peuvent porter atteinte au business. En Angleterre, le système de taxe a reconnu Bitcoin et consorts comme étant de l’argent. Et c’est plutôt bien, car ça me permet de déclarer des revenus et de payer des impôts comme n’importe quel contribuable. Il n’y a pas encore de pays à la pointe, mais je trouve important que la France s’y mette.
J’ai quitté la France il y a plus de 20 ans. À l’époque c’était « le minitel avant tout, l’internet, c’est une technologie d’Américains, etc. » et depuis, ça fait 20 ans d’impôts que je n’ai pas payé au gouvernement français. Juste pour ce genre de logique. Et c’est franchement dommage, car beaucoup d’amis dans ma situation ont quitter le pays, et voir cette intelligence partir…
Il y a encore une opportunité pour la France de devenir une juridiction qui encourage ces technologies. Un premier pas serait de reconnaître les DAO et les Blockchains légalement parlant.
LCC : Donc en deux mots pour nos élus.
S.T : Il y avait ces derniers jours cette conférence a l’Assemblée nationale où il y avait deux députés (NDLR : Monsieur Jean Launay, députe du Lot, et Madame Laure de La Raudière, députée d’Eure-et-Loir) et c’est formidable, car en voyant les gens repartir on pouvait percevoir un certain enthousiasme. Ils ont cerné le potentiel de la Blockchain. En parlant avec Henri d’Agrain ( Ndlr : Directeur général du Centre des Hautes Études du Cyberespace) qui animait en partie l’événement, je lui disais qu’en ce moment, nous montions un projet sur la Blockchain, avec une DAO et que nous étions obligés de nous installer dans une juridiction qui accepte ces choses pour faire notre business légalement, donc dans un pays qui accepte de percevoir des taxes sur ce type de société.
Si par exemple, nous recevons 10 millions de dollars pour construire l’Ethereum Computer, et bien nous devrons alors verser 2.8 millions d’euros au gouvernement allemand. Autant d’argent qui aurait pu aller au gouvernement français…il faut vraiment qu’ils s’y mettent.
LCC : Compte sur moi pour mettre en évidence cette dernière phrase afin de stimuler les représentants de l’exécutif.
S.T : J’espère.(rires)
LCC : Question d’actualité, on voit de plus en plus souvent sur les forums, des débats opposant le Proof of Stake (PoS) au Proof of Work (PoW). Selon toi quelles sont les véritables forces et faiblesses de chacun de ces deux systèmes ?
S.T : La force du PoW, c’est déjà d’être un système qui a fait ces preuves. Et sur ce point, il n’y a qu’à regarder Bitcoin pour voir que ça ne fait aucun doute. D’ailleurs, ça marche aussi très bien pour Ethereum. Les problèmes sont par contre bien connus : le minage devient vite centralisé. À l’heure actuelle,sur Bitcoin, le minage est centralisé en Chine, si bien que si le gouvernement décidait de couper le protocole à partir du Grand Firewall, il y aurait tout de suite moins de concurrence, point de vue mining (rires). Et ça, c’est un énorme problème.
Puis ensuite vient le problème du coût écologique/environnemental qui fait que des GPU, enfin plus précisément des Asics, tournent toute la journée à faire des calculs qui n’ont pas beaucoup d’utilité. L’avantage qu’a le PoS c’est que ça résout ce problème écologique et de centralisation et ça, c’est formidable. Mais le gros problème du PoS, c’est qu’il n’a pas fait ses preuves du tout. Je n’ai pas encore vu de façon concrète un système PoS qui fonctionnait. J’ai vu des choses, il y a certains projets qui déclarent l’utiliser, mais j’ai aussi vu des faiblesses énormes.
C’est une chose d’être une altcoin qui à 2000 dollars de capitalisation de marché et qui se dit être PoS, mais s’en est une autre d’être Ethereum qui pèse prés d’un milliard et qui passe au PoS. On imagine facilement qu’il y aura des attaques ! Donc je pense que le PoS, nous n’y sommes pas encore. Il est prévu que dès la fin de l’année 2016, il sera compliqué de miner un bloc sur Ethereum en PoW, mais je ne suis pas convaincu que le délai sera tenu. Ce sera sûrement reporté à 2017 le temps que Casper, le système mis au point par Vlad ( Ndlr : Vlad Zamfir, développeur Ethereum) fasse ses preuves et ne soit plus expérimental.
LCC : Plus orienté autour de l’actualité du Bitcoin, enfin, si on peut parler d’acte ou d’état de fait : Qu’est-ce que tu penses du débat autour de la Blocksize ?
S.T : Je vois principalement que le débat dure depuis des mois, au sujet d’un problème qui n’est finalement pas si compliqué que ça. Il y a des gens sur Reddit qui se demandaient si c’est une bonne chose que Vitalik soit connu contrairement à Satoshi Nakamoto. Et certaines personnes pensent que dans un sens c’est bien, car de cette manière il peut faire office de leader, même s’il n’est pas forcement le leader. C’est plutôt un bénévole-leader qui oriente les choses en disant « on peut faire ça, ou il ne faudrait pas faire ça » et les gens suivent assez facilement sa vision. Et ça ce voit lors du passage à Homestead qui est un hard fork : Tout ça, s’est passé sans encombres sur Ethereum alors que pour Bitcoin, ça aurait pu être… (rires).
Donc dans un sens, ça aide et on se demande si finalement il n’y a pas une paralysie due à cette décentralisation de Bitcoin. J’entendais par exemple Mike Hearn, lors d’une conférence à Prague l’année dernière, qui expliquait que quand ils intégraient du code à Bitcoin, c’était celui qui hurlait le plus qui gagnait. Si des petites modifications se font autant dans la douleur qu’en serait-il s’il fallait passer a PoS ou intégrer des smart contracts? Donc dommage qu’il y ait ce blocage. J’ai toujours été supporter de Bitcoin et ai contribué en participant à la communauté. Mais quand je vois ce que devient l’ambiance ne serait-ce que sur les forums où des gens s’insultent à longueur de journée, ça ne m’intéresse pas !
LCC : Donc j’imagine que tu es favorable à une augmentation de la taille des blocs.
S.T : Tout à fait ! dans le cas d’Ethereum par exemple, il n’y a pas de taille limite pour le bloc, mais leur taille reste raisonnable grâce a un algorithme qui limite l’augmentation. On partait du principe que la Blockchain est quoi qu’il en soit quelque chose de difficile à mettre à échelle, et il faudrait utiliser des technologies comme « Shard » (Vitalik bosse très dur dessus, en ce moment) et ça représente des enjeux assez importants.
LCC : Pour finir, tu te doutes bien que j’allais forcement te poser cette question : Une date a nous fournir pour le lancement de la DAO de Slock.it ?
S.T : Houla ! Déjà, qu’on soit clair. Ca n’est pas la DAO de Slock.it, mais la DAO a laquelle Slock.it va soumettre une proposition. La différence est relativement importante. Le lancement dépendra de plusieurs choses. Ce matin (mardi 05/04/2016) nous avons fait un audit du code généré pour la DAO et fourni à tous. Tout le monde peut donc construire la DAO, et on va en plus donner du code pour faire le front-end de la DAO gratuitement. Une fois que les gens l’ont intégré, nous pourrons voir où en est la communauté. Est-ce qu’ils montent une DAO intéressante ? Qu’est-ce qu’on a bien fait ? Qu’est-ce que l’on a mal fait ? Etc..Donc nous ne sommes pas pressés et il n’y a pas vraiment de date. Je dirais que ça dépend beaucoup de la communauté et de la façon dont tout cela est reçu.
LCC : Parfait ! Merci pour tous ces éclaircissements Stephan. Tu es toujours le bienvenue sur Le Coin Coin. Une déclaration à faire ?
S.T : Pas de déclaration, je ne suis pas très politique (rires) ! En tout cas je trouve le nom du site sympa.