Ce 60ème repas a réuni  50 convives, venus pour certains (en train, pas en jet) de Suisse, de Belgique ou du Luxembourg pour se retrouver au Zango entre les Halles et la rue Montorgueil. La dimension « francophone » est toujours dans l’ADN de ces rencontres. D’autres convives venaient de Bordeaux, de Tours, de Metz ou de Lyon.

Au début du repas, avant de rappeler les fameuses trois règles de ces repas à l’intention du tiers des participants qui découvraient l’événement, Jacques Favier a d’abord salué Pierre Person, « non seulement par considération pour la représentation nationale mais parce que c’est un ami précieux de notre communauté, et parce que cela me permet de dire clairement qu’il y a, pour nous, un point politique et institutionnel qu’on ne peut traiter par le troll et qu’on doit entretenir de façon réfléchie des relations claires et responsables, sans faiblesse mais sans outrance » et il a également salué la présence de Faustine Fleuret, présidente de l’ADAN  dont l’association ne poursuit pas exactement les mêmes buts que le Cercle et suit parfois d’autres chemins :  « mieux vaut voir cela comme une occasion de se compléter ».

Au-delà des péripéties politiques de l’entre-deux tours (et des intentions prêtées à tel ou telle sur le sujet spécifique de la crypto-économie) les conversations ont tourné sur les projets plutôt inquiétants (et généralement considérés comme « mal ficelés ») du Parlement européen.

L’importante Paris Blockchain Week  a fourni matière à commentaires, notamment pour s’étonner de ce qu’à 5 minutes à pieds du siège de l’AMF, on puisse voir tant d’entreprises démunies du statut de PSAN se livrer à une telle démonstration publicitaire et commerciale. L’hypocrisie de la « régulation à la française » est ici patente.

On a donc aussi évoqué l’événement parisien de la veille à l’Ambassade de Suisse présentant (a juste titre pense-t-on) ce pays comme « le lieu idéal pour développer vos projets blockchain et cryptomonnaies ». Là aussi, le présence de Bpifrance et de son Hub blockchain laisse planer un certain étonnement.

En présence de nombreux mineurs l’actualité de cette industrie, sa conversion à marche forcée vers les énergies vertes, et les bénéfices qu’elle apporte structurellement à la reconversion énergétique ont été discutés. les opportunités en Ukraine, pays qui va se trouver pour un temps en excédent de production et et grand besoin financier ont été décrites. L’ignorance de certains politiques a été symétriquement décriée.

A l’issue du repas, les membres du Cercle du Coin (qui compte à ce jour 70 membres individus et 20 médias ou entreprises) sont restés sur place pour tenir en live et en vidéo leur réunion trimestrielle, tandis que d’autres convives repartaient malgré la pluie vers le Brongniart ou la Station F.