Retour à Luxembourg longtemps différé, souvent réclamé par les amis bitcoineurs (nombreux) du Grand-Duché. Craignant soudain de n’offrir à cette belle journée qu’une piètre météo, l’une de celle-ci nous avait envoyé la vue ensoleillée qui sert de bandeau à ce compte-rendu. Mais il n’était pas  assuré, s’excusait-elle par avance, que la terrasse puisse servir…

Certes nul n’a pu bronzer, mais les cryptos en ont vu d’autres et tout s’est fort bien passé, le soleil régnant dans les assiettes du restaurant italien (de quoi ajouter une touche de cosmopolitisme typique du pays) au nom et à l’adresse prédestinés (21 avenue de la Liberté).

Une bonne vingtaine de locaux, pour 36 convives en tout réunissant comme cela n’était pas arrivé depuis un certain temps à la fois des Français (venus de Metz, Nancy, Paris et Bordeaux) mais aussi des Belges et un membre fondateur du Cercle, venu de Neuchâtel.

Beau mélange aussi de bitcoineurs pour certains historiques, de vieux acteurs de l’écosystème, de traders, de juristes et de nouveaux enthousiastes (avec toujours un peu de web3 comme des étoiles dans les yeux)

Après le mot d’accueil par Adrian Sauzade, et de longs tours de table où chacun se présente, les conversations ont roulé sur les sujets les plus divers, quelques uns conservant d’ailleurs un œil sur le cours qui a salué l’événement par une jolie reprise :

  • la traçabilité, le mixage et les enjeux juridiques actuels, y compris aux États-Unis ou aux Pays-Bas ;
  • les dérives de la lutte contre le blanchiment et boulimie réglementaire en matière de KYC à l’aune du grignotage des libertés fondamentales que ça représente (autour d’une initiative d’Alexandre Stachtchenko) et notamment le rôle de l’État et le curseur de son intervention aux différents étages d’expression de la puissance publiquue
  • l’intérêt pour la décentralisation monétaire et financière en corollaire de la décentralisation politique, idéalement garante d’une meilleure cohésion sociétale et d’une meilleure efficience du processus de décision au plus près des populations
  • les opportunités de l’IA dans les activités cryptos ; et notamment celles qu’ouvrira la description automatisée d’objets les plus divers ;
  • les blocages divers auxquels rêvent les autorités (comme celui du Tik-Tok)
  • l’intégrité numérique et sa réception de plus en plus favorable par les opinions, notamment en Suisse, autour d’une initiative d’Alexis Roussel)
  • les intentions révélées par quelques programmes politiques (notamment du côté du Parti socialiste ou « Defi » – ça ne s’invente pas – en Belgique) et l’intérêt que suscite le Parti Pirate du fait de plusieurs prises de positions récentes.
  • les combats d’un célèbre ange exterminateur contre les scammeurs…

Le repas s’est achevé par une placement de produit imprévu mais bien agréable par Philippe Martin et Anré Stilmant. Brassée avec soins dans la Silicon la ₿ouliche est une bière blonde, légère et rafraîchissante, avec des notes subtiles de houblon et de malt qui vise à incarner l’esprit du bitcoineur : audacieuse, innovante et à la fois authentique !

Tous les convives se sont retrouvés le soir, avec plusieurs dizaines de Luxembourgeois (travailleurs remarquables donc trop occupés à midi) lors du meet-up organisé par Yves-Laurent Kayan (Asymkey) sur la Place d’Armes.

Un dernier mot : qui a dit que les cryptos étaient paranos ?