Il y avait 49 convives pour ce dernier repas avant les vacances d’été, malgré quelques défections dues à l’interminable pandémie et quelques abandons pour cause de grève des chemins de fer.
Dans un petit coin de terrasse privatisée, sous un soleil magnifique, l’apéritif a duré plus d’une heure et a permis bien des échanges.
Dans son discours de bienvenue Jacques Favier a souligné les valeurs de ces échanges : « que vous soyez, par exemple, maximaliste ou shitcoineur, favorables à une dose de régulation ou allergique à l’idée même, soyez les bienvenus et restons amis. Nous avons aujourd’hui parmi nous des représentants d’autres associations, que je salue cordialement et des représentants (autorisés ou clandestins) de 4 banques françaises plus ou moins (souvent fort peu en vérité) cryptofriendly. Nous accueillons avec plaisir une stagiaire du Parquet de Paris qui va rédiger un mémoire sur le traitement pénal des cryptomonnaies. Même pas peur ! »
À table, les conversations ont porté sur de nombreux sujets, pas forcément politiques, comme s’il fallait désespérer sur cet aspect des choses, sauf à y mettre des projets visant à créer d’autres instruments de vote, de réseaux sociaux, de messageries.
Les difficiles relations avec les banques ont été abordées de façon confiante avec les banquiers présents. Les risques cyber, la criminalité, les montages douteux que le marché a mis à nu ont été traités, parfois avec humour !
Les périodes de bear market ne voient pas l’intérêt sérieux pour Bitcoin baisser. Elles favorisent en revanche un retour réflexif sur le passé de chacun, entre personnes investies parfois depuis plus d’une décennie maintenant. A plusieurs tables on s’est ainsi interrogé sur l’événement déclencheur des adhésions des convives à Bitcoin et sur ce que sa connaissance apportait aux activités professionnelles des uns et des autres (l’emploi à temps plein dans la sphère crypto étant loin d’être la norme). Ce type d’échange révèle un large prisme où chacun partage ses spécificités et peut questionner l’utilité et le bien fondé de sa démarche professionnelle.
Rendez-vous est pris à la rentré.