Adli – Le Coin Coin https://le-coin-coin.fr Informations, réflexions, contenu francophone sur le sujet des monnaies décentralisées dont le bitcoin. Un magazine sans pub crypto, blockchain et économie. Mon, 13 Oct 2025 16:02:01 +0000 fr-FR hourly 1 69367527 48ème Repas du Coin, à Lisbonne https://le-coin-coin.fr/8426-48eme-repas-du-coin-a-lisbonne/ https://le-coin-coin.fr/8426-48eme-repas-du-coin-a-lisbonne/#comments Fri, 27 Sep 2019 16:24:59 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=8426 Cela fait désormais quelques années que se fomentait un repas « hors-les-murs » de notre douce langue française, chère au repas et à ses animateurs. Mais l’exode, ayant frappé quelques bitcoineurs français, a mené le repas dans la contré portugaise et plus précisément dans sa capitale, à Lisbonne. Et comme l’année dernière en Suisse, ce […]

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Cela fait désormais quelques années que se fomentait un repas « hors-les-murs » de notre douce langue française, chère au repas et à ses animateurs. Mais l’exode, ayant frappé quelques bitcoineurs français, a mené le repas dans la contré portugaise et plus précisément dans sa capitale, à Lisbonne. Et comme l’année dernière en Suisse, ce repas a été adossé à un événements désormais célèbre de la cryptosphère : le Ludom’s Barbecue. Était aussi associée à toute cette organisation, l’ambassade crypto-francophone à Lisbonne, le Block Café  ! On était venu de France, du Luxembourg mais aussi de Suisse et de Belgique pour ce premier « Repas du Coin hors francophonie » qui a réuni 21 convives, lisboètes compris.

Le repas s’est tenu dans une ambiance décontractée, musicale et brumeuse. Un repas forcément un peu différent des autres de par le contexte et la nuit courte qui précéda. L’ensemble des participants se sont retrouvés au Manifest.Lisbon pour se réunir autour d’une grande table et d’un délicieux brunch. Ce fut l’occasion de manger un peu plus léger car les repas précédents furent marqués par une abondance carnée sans limite. Nos holdeurs avait le mempool bien « full » !

Durant le repas, les discussions entamées les jours passés continuèrent. On parla ainsi en masse de Lightning qui montre de plus en plus son efficacité et sa légèreté, mais aussi des altcoins qui semblent traverser une longue crise. Les échanges se sont aussi portés sur le climat de cette ville fort propice aux bitcoineurs en comparaison au pays de certains convives. Bref une fois de plus, le repas fut l’occasion d’échanger sur de nombreux sujets, qu’ils soient sérieux et techniques ou libre et amicaux.

C’est donc sous un soleil montrant ses rayons pour la quasi première fois du week-end qu’une partie du groupe se rendit de nouveau au bloc café, véritable garnison de cette campagne dans la capitale lusitanienne. Ce fut l’occasion de partager un dernier moment sur la terrasse bien exposée du Block avant que chacun ne revienne parfois tristement vers sa contrée d’origine, que ce soit pour jouer aux cartes, pour prévoir de nouveaux évènements communautaires du Cercle, pour découvrir des facéties sur Lightning ou bien tout simplement profiter de la chaleur revenue.

En effet, même si le repas s’est ouvert officiellement le dimanche 22 septembre 2019, les festivités avaient démarré plus tôt avec le Barbecue de Ludom et son meetup Komodo. Ainsi une partie des convives avait « profité » du repas pour découvrir Lisbonne, entourés de camarades de passion. Ainsi à partir du jeudi, au rythme des vols, de nouvelles têtes ont débarqué successivement au Block Café, co-organisateur de cette virée et haut lieu des cryptomonnaies de la capitale portugaise. Ainsi les discussions ont commencé dès les premiers jours, certains découvrant le Block avec émerveillement, d’autres échangeant sur leurs différents projets en cours.

Furent alors dévoilés, et … utilisés en portion raisonnable les Ludom Coins, ou IndeBlock Coins. Car pour l’occasion, les organisateurs IndéNodes et The Block avaient produit des jetons de grande qualité numismatique pour payer les rafraîchissements dans le quartier général de l’événement. Apparurent rapidement ainsi des arbitrages entre la valeur probable d’un coin, vu qu’il permettait de payer une bière spécialement brassée pour l’occasion, la Komodo artisanale. Le vendredi midi, un premier restaurant de viande bovine sud-américaine (au Butchers Saldanha) permit à un petit groupe d’une dizaine de participants de gouter aux joies lisboètes. Puis entre travail nomade au Block et échanges, le Samedi et ses activités arrivèrent rapidement.

Ce jour fut marqué pour les komodistes par l’élaboration de stratégie pour leur protocole pendant que les autres se baladaient pour découvrir la ville ou dumper tout simplement des Indeblocks contre de douces IPA. Ce fut aussi le jour où la majorité des convives arriva en préparation du repas mais aussi de l’apéritif sponsorisé par B40Lux (des membres de longue date du Cercle : Édouard et Tahar). Ainsi commencèrent à planer des théories sur les Indeblock coins que certains préféraient hodler plutôt que de les dépenser, testant ainsi l’étonnante vélocité du réseau Lightning, tout cela en toute confiance et autonomie, le frigo étant ouvert, la tablette pour payer à disposition et la surveillance inexistante. Mais n’est-ce pas là la vraie liberté économique que de choisir son moyen de payement libre et respectant la vie privée ?

Le barbecue s’annonçant difficile en raison de la pluie, le groupe se dirigea vers un objectif non moins protéiné, le restaurant brésilien Fogo de Chao. On continua d’échanger sur les nouveaux enjeux de la finance décentralisée ou DeFi, mais aussi sur l’arlésienne que devient l’upgrade d’Ethereum, mais surtout on mangea une farandole de viandes à la broche. Les serveurs ne s’arrêtant pas de distribuer des morceaux de viandes avant d’avoir reçu le signal d’arrêter. Après ce repas gargantuesque, l’esprit léger et le ventre plein, nos valeureux protocolistes se dirigèrent tout de go vers un établissement entre expositions et boissons.

Ce fut l’occasion de distinguer un dump redoutable du Indeblock qui valut d’un coup la parité avec l’euro alors qu’il avait une parité avec une bière. Cependant certains profitèrent de cette nouvelle valeur et donc d’une plus grande flexibilité pour se procurer d’autres breuvages mais aussi un cactus. De nouveaux divertissements Lightning furent trouvés, comme le Pollofeed permettant de nourrir une poule à distance grâce à des tips Lightning. Mais ce fut aussi le cas de réfléchir au nombreux cas d’usage que pourrait nourrir le réseau et à la meilleure manière d’aborder pédagogiquement le sujet. Les convives se séparèrent avant l’ultime étape pour une nuit courte mais nécessaire !

La boucle fut donc bouclée au Manifest.Lisbon comme cela a été dit. Et c’est dans cette continuité d’échanges instructifs et agréables, dans la convivialité et bienveillance, avec avis divergents ou convergents que l’expérience lisboète se termina non sans hommage aux organisateurs de ce mémorable passage portugais.

Tout le monde a félicité les organisateurs, les sponsors et les différentes parties prenantes de l’événement, représentant à lui seul la force du lien qui a été tissé à l’intérieur de cette communauté variée qu’est celle des cryptomonnaies.  Le week-end a été un excellent moment pour tout le monde si l’on se réfère aux sourires et aux têtes de zombie du dimanche matin. Alors il faut remercier une nouvelle fois Lionel, notre pilier suisse du Cercle du Coin, qui s’est donné corps et âme pour que tout soit une réussite, mais aussi le Block Café pour son accueil chaleureux qui n’incite qu’à un retour, à tous les présents qui ont fait vibré la capitale portugaise de bonnes ondes.

Et que Jacques, l’« ombre au tableau », fidèle organisateur des 48 repas précédents mais ne pouvant pas venir cette fois, ne s’inquiète pas. Quelques rumeurs de putsh ont pu être entendues durant le week-end, mais derrière ces sombres planifications se cachaient en réalité une envie de partager le moment au complet ! Ce repas fut différent sous tous les points, et qui sait ?… l’escapade lisboète deviendra peut-être, elle-aussi, comme tout commencement décentralisé, une tradition, un protocole !

 

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44ème Repas ( à Paris) https://le-coin-coin.fr/7969-44eme-repas-a-paris/ https://le-coin-coin.fr/7969-44eme-repas-a-paris/#comments Tue, 02 Apr 2019 14:18:42 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=7969 Retour à Paris, mais dans un nouveau QG, le célèbre « Tambour » à l’angle des rues Montmartre et de la Jussienne, pour ce 44ème repas, pour lequel 38 convives se sont réunis, toujours avec le même plaisir, pour échanger en toute confidentialité (et confidence, car le repas reste un événement privé où les rencontres les plus […]

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Retour à Paris, mais dans un nouveau QG, le célèbre « Tambour » à l’angle des rues Montmartre et de la Jussienne, pour ce 44ème repas, pour lequel 38 convives se sont réunis, toujours avec le même plaisir, pour échanger en toute confidentialité (et confidence, car le repas reste un événement privé où les rencontres les plus imprévues, et donc les aveux les plus surprenants peuvent survenir).

Fort contingent de belges ou luxembourgeois, de journalistes spécialisés mais aussi de mathématiciens pour une utile touche savante. Et, fait nouveau, plus d’une amie par table !
Sans s’appesantir sur la spectaculaire hausse du cours de Bitcoin le matin même (tout le contraire du traumatisme du repas à Aix…) les conversations ont porté sur les sujets les plus divers : sur l’assurance (des transactions, des deals…), sur l’attitude des banques centrales, sur les innovations et la richesse des propositions de protocoles moins connus que ceux qui servent encore à tant de PoC.

Puis les convives se sont dispersés par petits groupes dans les cafés avoisinant en sachant se retrouver quelques heures plus tard pour la réunion du Cercle puis la projection du film Protocole de Rémi Crussière.

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Réunion trimestrielle du Cercle du Coin de Juillet 2017 https://le-coin-coin.fr/5883-reunion-trimestrielle-cercle-coin-de-juillet-2017/ https://le-coin-coin.fr/5883-reunion-trimestrielle-cercle-coin-de-juillet-2017/#comments Tue, 11 Jul 2017 23:03:38 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=5883 C’est presque devenu traditionnel désormais, un repas du coin sur trois se déroule à Paris pour coïncider avec les réunions trimestrielles du Cercle du Coin, de sorte à permettre à ceux qui viennent de loin de faire d’une pierre de coup. Et c’est ainsi qu’après un bon repas conté ici par Jacques Favier, plusieurs membres du […]

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C’est presque devenu traditionnel désormais, un repas du coin sur trois se déroule à Paris pour coïncider avec les réunions trimestrielles du Cercle du Coin, de sorte à permettre à ceux qui viennent de loin de faire d’une pierre de coup. Et c’est ainsi qu’après un bon repas conté ici par Jacques Favier, plusieurs membres du Cercle se sont attablés à l’habituel Café du Centre pour discuter et préparer la réunion.

Celle-ci s’est exceptionnellement déroulée dans le Jardin des Tuileries en raison du temps clément et du bon état des finances du Cercle. Ne croyez pas que nous installons nos quartier dans les Tuileries, notre QG reste le Sof’s Bar. La réunion, programmée initialement à 19 heures, a véritablement débuté à 19h30 en raison des arrivées tardives des membres. Toutefois, quand bien même l’heure était tardive, la réunion a rassemblé plus d’une trentaine de membres du Cercle soit presque la moitié de ses membres.

Le président Adli Takkal Bataille a commencé par effectuer un bilan du dernier trimestre, marqué par l’adhésion de trois nouvelles personnes morales dans le Cercle, à savoir Tahiti-Blockchain qui nous permet d’être désormais une association sur lequel le soleil ne se couche jamais, mais aussi le mineur de Bitcoin et VeeBank. L’association a également été rejointe par six nouveaux membres physiques, le dernier en date , la veille même, étant le mathématicien Ricardo-Perez Marco. La poursuite des adhésions est un bon indicateur de l’attractivité du Cercle, et tout le monde s’en réjouit.

Vient ensuite le sujet de l’adhésion, dont le coût dépasse actuellement le seuil théorique en équivalence euros fixé par le règlement intérieur. Même si l’association établit sa cotisation en étalon bitcoin, d’où le chiffre rond et fixe, elle fait en sorte de ne pas devenir inaccessible quand le bitcoin vient à augmenter trop fortement par rapport à l’euro. De plus le milieu d’année est une période cohérente pour baisser le coût de la cotisation en raison de la durée de celle-ci qui s’étale sur une année civile. Adli a alors proposé une baisse instantanée à 0,01 bitcoins pour les personnes physique et 0,02 pour les personnes morales, soit une division par trois pour se calquer sur la limite basse du règlement intérieur. Jacques, le secrétaire, a proposé de l’abaisser d’un tiers seulement et donc de passer à 0,02 et 0,04 bitcoins. La nature du Bitcoin et de celle de son cours étant incertaine cet été, nombreux ont été ceux préférant patienter pour appréhender la situation une fois le mois d’août passé. Après quelques votes informels à bras levé, il a été décidé de prendre une décision conditionnelle et donc de baisser le prix à la limite basse début septembre.

Les discussions se sont alors déplacées vers la situation financière positive du Cercle qui est de plus de 8 bitcoins sur son portefeuille et plus de 1000 euros sur son compte Paypal. La valeur du bitcoin s’appréciant, l’opération de sponsorat de l’événement à Normale Supérieure a permis au Cercle d’augmenter sa trésorerie tout en effectuant les dépenses nécessaires à l’événement. Cette cagnotte continuera bien évidemment à financer les projets du Cercle, qui demeure et demeurera une association à but non-lucratif.

Est venue ensuite l’heure de faire le bilan sur les projets passés du trimestre. Ainsi Adli a commencé par évoquer le projet « 30 jours Bitcoin » mené en partenariat avec Autodisciple. Le projet aura finalement permis d’attendre plus d’un million de vues cumulées sur Youtube ce qui est absolument fabuleux pour notre industrie en France. Raj, hélas, n’a pas pu venir, sa qualité de membre le lui permettant, pour un souci de clef (physique) égarée ! une sorte de pied-de-nez du sort … Ce projet fut en tout une très belle opération du Cercle pour parler et faire connaître Bitcoin. Et Raj a honoré avec brio l’accord que nous nous étions fixé.

Pour évoquer en suivant Bitcoin Pluribus Impar Adli a cédé la parole au secrétaire Jacques Favier. Il a été fait un bilan de l’événement qui fut également un succès avec plus de 150 personnes s’étant déplacées. L’initiative a été saluée dans le sens où de nombreuses têtes inconnues s’étaient présentées sur place. Il est capital pour notre industrie de parvenir à intéresser les chercheurs sur ces sujets. Le Cercle, pour sûr, tentera de s’engager à nouveau dans ce genre d’initiative.

En ce qui concerne les deux derniers projets évoqués, les échanges se sont dirigés vers le futur. Adli a alors présenté le projet Coins4Life. Deux étudiant de l’ITEEM à Lilles l’ont contacté via Le Coin Coin pour échanger à propos de leur projet 4L Trophy. Ils souhaitaient être épaulés pour mener une levée de fonds en cryptomonnaie pour effectuer la course. Adli a alors décider de porter le projet vers le Cercle, plus pertinent pour ce type d’accompagnement. Un accord a été formalisé entre les deux parties comme ce fut le cas avec Raj. Une page d’information pour décrire le projet va être mise en ligne très prochainement sur le site du Cercle. Cette nouvelle a réjoui l’ensemble de l’assemblée car c’est une nouvelle fois un excellent moyen de mettre en avant ce que nous défendons à travers, de plus, un projet caritatif bien perçu.

L’avancement sur Scaling Bitcoin a rapidement été évoqué en raison de l’attente de la réponse du comité. Le projet Démocoin va lui aussi reprendre en tentant de faire des rencontres entre le Cercle et des politiques. Davantage dans une logique d’information et de rencontre que de lobbying. L’été ralentissant le monde politique, ce projet prendra plutôt forme à la rentrée.

Il a aussi été rappelé que le site doit se doter d’une page pédagogique collaborative, de sorte à orienter les personnes cherchant des informations sommaires et envoyant des mails à l’adresse du Cercle. De la même manière, il faut spécifier que le Cercle n’est ni une entreprise de conseil, ni un formateur, ni même un standard d’écoute.

Les administrateurs ont fait leur mea culpa sur la newsletter assez peu assidue. Il a été dit qu’il faudrait tenter de faire la chose de manière plus collaborative sachant que la liste de diffusion contient tout de même plus de 300 personnes, il serait donc dommage de s’en passer.

Jacques a évoqué un possible soutient à l’initiative de Pierre Paperon concernant l’instauration d’une flat tax sur le Bitcoin. Cela pourrait permettre à la France de prendre une certaine avance sur la fiscalité des bitcoins, et cela pourrait aussi permettre d’attirer un bon nombre de capitaux. L’assistance est plutôt d’accord qu’il serait bon de défendre cette idée et de la porter devant nos dirigeants. Cela pourrait être par ailleurs lié à l’initiative Democoin.

Puis deux autres projets ont été proposés par Adli. Le premier consiste à suggérer à l’État de participer au minage dont on critique la dissymétrie géographique. Le constructeur Bitfury permettant par exemple d’acheter des conteneurs déjà opérationnels de mining. L’État pourrait coupler cela à des zones où l’énergie produite est verte. Cela serait un excellent moyen de participer à Bitcoin tout en rééquilibrant la dissymétrie actuelle. Encore une fois, cela serait un pas en avant de la France puisque plusieurs pays y réfléchissent déjà. Sebastien Gouspillou a alors exprimé son soutien, car il effectue lui-même actuellement ce genre de démarche. Il a alors été dit que le Cercle pourrait épauler ce travail.

La deuxième idée est que le Cercle se dote d’un nœud de sorte à participer concrètement au réseau Bitcoin. De plus cela pourrait permettre d’internaliser les services du Cercle comme l’utilisation d’API sur son site. Les échanges ont cependant été vifs quand il a fallu déterminer ce que devra faire le Cercle si le choix d’un nœud spécifique est déterminant. Comme cet été par exemple. La discussion continuera sur le Slack.

Enfin, une question débattue de longue date est revenue c’est celle du vote. Antoine Ferron étant plutôt occupé, la question du logiciel du vote a quelque peu stagné. Mais deux fervents membres de NXT étant dans le Cercle, la solution pourrait peut-être se trouver de ce côté. Des membres vont essayer de travailler sur le sujet.

Un autre projet datant des débuts du Cercle est revenu sur la table, c’est celui du projet de prix scientifique. L’association ayant désormais plusieurs membres dans la recherche, et qualifiés pour évaluer des papiers scientifiques le projet est de plus en plus réalisable et pertinent. Ainsi le projet va être relancé via le slack.

La parole a alors été donnée aux membres pour qu’ils suggèrent des idées pour le Cercle. Lionel a proposé d’utilisé la signature du portefeuille du Cercle pour obtenir des Byteball (monnaie distribué en fonction de la possession de Bitcoin à chaque pleine lune). La question a longtemps été discutée, le risque technique étant inexistant et la dépense étant nulle pour un gain de 2000 euros. Cependant après de longues discussion la majorité semble s’être tournée vers le fait de ne pas faire cela pour l’instant car cela pourrait nuire à l’image du Cercle qui tente de ne pas être vu comme une association de spéculateur. (Bien que la spéculation ne soit pas forcément un mal en soi.)

Michelle Abraham a quant à elle proposé de s’organiser pour traduire des documents en langue étrangère sur les sujets qui nous intéressent et qui pourrait donc intéresser d’autres personnes. L’idée a été saluée, bien que chronophage et un peu difficile à mettre en place. L’organisation de cela se déroulera sur le slack.

Après une dernière demande si l’assistance avait encore des questions, l’heure de profiter d’un chaleureux apéritif était arrivée. Et c’est ainsi que les discussions amicales et enrichissantes, les rencontres et échanges, durèrent jusqu’à la fermeture du parc des tuileries, voire même jusqu’au bout de la nuit pour quelques uns.

Adli TAKKAL BATAILLE – Jacques FAVIER le 11 Juillet

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Procès Verbal de l’Assemblée Générale Ordinaire de Janvier https://le-coin-coin.fr/5418-proces-verbal-de-lassemblee-generale-ordinaire-de-janvier/ https://le-coin-coin.fr/5418-proces-verbal-de-lassemblee-generale-ordinaire-de-janvier/#respond Mon, 06 Feb 2017 14:00:13 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=5418 Procès Verbal de l’Assemblée Générale Ordinaire du 23 janvier 2017 À cette assemblée étaient présents 5 administrateurs, 2 excusés (Jérémie Dubois-Lacoste et Jean-Yves Rossi) le président Adli Takkal Bataille, le secrétaire Jacques Favier, Édouard Vallet, Adrian Sauzade et Benoît Huguet. Étaient présent également 21 membres dont 15 de manière physique, Michel Foucault, Laurent Salat, Klara […]

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Procès Verbal de l’Assemblée Générale Ordinaire du 23 janvier 2017

À cette assemblée étaient présents 5 administrateurs, 2 excusés (Jérémie Dubois-Lacoste et Jean-Yves Rossi) le président Adli Takkal Bataille, le secrétaire Jacques Favier, Édouard Vallet, Adrian Sauzade et Benoît Huguet.

Étaient présent également 21 membres dont 15 de manière physique, Michel Foucault, Laurent Salat, Klara Sok, Arthur Bouquet, Sofiane Bouhaddi, Simon Polrot, Alexis Gaubert, Nicolas Anguelov, Antoine Ferron, Nazim Moera (dernier à avoir adhéré, la veille même), Bitcoin.fr (Marco), Acinq (Fabrice Drouin), Ledger (Vanessa  Rabesandratana, Joël Pobeda) , Eureka (Edwige Morrency), Trésorio, Morgan Phuc ; 3 en ligne par visioconférence, Charles Couillard, Lionel Jeannerat et Maxime Léger ; 3 par procuration, l’Esilv et Yorick de Mombynes qui avait donné leur voix à Jacques et Pierre Porthaux qui l’avait confiée à Adli.

Raj, qui a annoncé sa prochaine adhésion (dès ouverture de la nouvelle campagne d’adhésion suivant ce présent compte-rendu) assiste également à l’AGO et il est décidé qu’il peut en filmer des moments.

***

Le 23 janvier 2017 à 17 heures, Adli Takkal Bataille ouvre la séance de la seconde AGO du Cercle du Coin, réuni en son siège social, le Sof’s Bar, où il est généreusement hébergé par Sofiane Bouhaddi, membre du Cercle.

Jacques Favier assure le secrétariat de la séance, Jérémie Dubois-Lacoste, trésorier, a dû se faire excuser et a transmis au Président les chiffres à présenter.

Adli Takkal Bataille présente d’abord un bilan moral de cette première année reprenant les grandes lignes de la lettre d’information de Janvier (visible ici). L’association a réussi à réunir plus 58 membres : 43 personnes et 15 personnes morales ce qui fait du Cercle, présent dans 19 villes de 6 pays, la plus importante association francophone dédiée au Bitcoin et aux Blockchains.

L’ambition initiale de ses fondateurs, d’une fédération la plus large possible d’acteurs divers venus d’horizons différents a été respectée avec des membres venant de milieux variés et des personnes morales allant de l’entreprise à l’école d’ingénieurs.

Le Président expose que le Cercle a participé à plus d’une vingtaine d’événements de manière officielle, que ceux-ci aient été menés avec des partenaires institutionnels, académiques ou business et qu’il a obtenu, notamment dans l’opération du Passage du Grand Cerf, une couverture médiatique internationale dans plus d’une dizaine de médias, au delà d’une couverture plus parcimonieuse par les médias traditionnels français. La communauté n’est pas en reste avec l’organisation de plus d’une cinquantaine de meetups de la part des membres dans plus de 5 villes différentes.

La finalité du Cercle en matière de réflexion a également été poursuivie en relayant la publication par ses membres de plus d’une centaine d’articles sur les différents sites et blogs. Le Cercle lui-même publié deux communiqués de circonstance (Pas de révolution Blockchain sans Bitcoin / Communiqué sur l’attaque de la DAO) qui ont été partagés des centaines de fois sur les réseaux sociaux.

Enfin son site a recensé plus de 8000 visiteurs uniques  et la lettre d’information continue sa croissance avec 200 abonnés.

Le bilan financier, tel qu’il est aussi présenté en ligne sur le site du Cercle, fait apparaître des recettes pour 6,7 BTC, et des dépenses (représentation, réalisation d’autocollants et participation à l’inauguration du Passage du Grand Cerf) de 0,8650 BTC. Cela donne pour le bilan un résultat de résultat de +5.83495817 Btc. Il est approuvé à l’unanimité.

Après qu’il a été rappelé que les adhésions reçues à compter de la semaine précédant la réunion d’octobre ont été considérées comme valides jusqu’au 31 décembre 2017, il est mis au voix de conserver le prix d’adhésion (ou ré-adhésion) au niveau de 0,05BTC (personnes physiques) et 0,1 (personnes morales) ou de les abaisser à 0,03 et 0,06. Ces nouveaux taux sont adoptées à l’unanimité moins deux voix. Il a été décidé également de réactualiser la liste des membre (publiquement sur le site et pour l’accès au Slack.) au premier mars de sorte à laisser le temps de la nouvelle adhésion.

Jacques Favier fait un exposé sur l’état d’avancement de l’opération « Bitcoin Pluribus Impar » et en présente le logo. L’évènement se précise avec désormais une date fixée et des intervenants confirmés. (plus d’informations ici)

Le bilan de cette première année doit aussi s’apprécier au regard des objectifs qu’il s’était assigné il y a un an, et qui ont été largement remplis : réussir à créer une association francophone et transnationale dépassant les frontières de la France et de Paris, tenir des réunions trimestrielles en avril, juillet et octobre, mettre en avant  Bitcoin dans une année très centrée sur les blockchains, le tout avec un grand souci de transparence et de participation des différents membres aux activités, en liaison avec des partenaires de tous ordres. La mise en place d’un Bitcoin Boulevard dans le passage du Grand Cerf, la rencontre privée avec Andreas Antonopoulos le temps d’une après-midi lors de son passage à Paris, les liens noués avec différents parlementaires sont aussi à mettre à l’actif de cette première année.

L’année nouvelle doit permettre d’achever d’autres objectifs déjà largement engagés (le partenariat avec le Youtubeur Raj Autodisciple qui va vivre plus de 30 jours en Bitcoin et partager son expérience avec sa communauté de près de 100 000 abonnées, la création d’un événement académique en partenariat avec l’École Normale Supérieure le 30 mai 2017, la création d’un logiciel de vote décentralisé) et de mettre en chantier les autres projets que le Cercle s’est tracés (la création d’un prix universitaire, une opération « L’année de l’Afrique, une possible réforme des statuts pour fédérer d’autres associations (suite à des discussion avec Bitcoin France), et la levée de sponsorats institutionnels).

Concernant l’organisation interne de l’association plusieurs points sont discutés. Les membres sont satisfaits sur la représentation, les actions, la taux de participation et l’organisation de l’association. Le conseil d’administration doit rester discret de manière à conserver l’aspect horizontal de l’association.

Concernant la transparence, deux points ont été discutés car il semblait devoir être améliorés. Tout d’abord concernant la visibilité des évènements organisés par des membres ou où participent des membres. Celle-ci sera améliorée avec des messages sur le slack annonçant les divers évènements avant leur tenue. La seconde remarque est celle du manque d’informations concernant ce qu’il se passe lors d’évènements plus discrets comme des rencontres avec des institutions. Il en a été pris note par les membres concernés et ils ont pris le temps d’expliquer ce qui s’est passé dans ces évènements. À l’avenir les rapports seront donc plus systématiques.

Concernant la communication il a également était statué qu’il faudrait peut-être améliorer la cadence entre les newletters, au nombre de trois cette année. Il a aussi été décidé de créer une mailing list pour avertir les membres plus facilement sur des points ne méritant pas une lettre d’information publique (notamment pour ceux qui ne sont guère connectés sur le slack). Pour les réseaux sociaux il a été décidé d’intégrer un module twitter au site de l’association.

Après cela le président propose diverses pistes qui sont discutées :

La proposition d’ouverture d’un compte Copay avec 2 signatures seulement sur les 3 (Président, Secrétaire et Trésorier) est approuvée à l’unanimité. L’ouverture d’un compte Nickel susceptible de recevoir des sponsorats en euros (décision de principe discutée en réunion simple en octobre) est approuvée.

La Création d’un meetup ou partenariat avec un meetup parisien pour toucher plus de monde est également mise en avant. Adrian évoque des pistes et le Cercle devrait se rapprocher du Paris Bitcoin Meetup désormais géré par Arthur.

En ce qui concerne la présence publique du Cercle, il est également discuté la visée pédagogique du Cercle. En raison d’un grand nombre de mails demandant ce qu’est le Bitcoin auquel le Cercle n’a pas forcément vocation à répondre, il est décidé de la création d’une page courte et didactique sur le site.

Le Développement de partenariat locaux (associations numériques ou autres), sur le modèle de ce qui fonctionne déjà avec Aquinum (3 évènements Bitcoin mis en avant localement à Bordeaux, réunissant à eux trois près de 200 personnes). Après discussion, une piste semble possible avec la Tech Amiénoise.

L’organisation d’un évènement sur les enjeux bitcoins dans l’Afrique francophone pour essayer de dynamiser la chose dans l’autre sens. En ce sens qu’il est parfois difficile d’entretenir et d’établir des liens avec un très grande distance kilométrique. Cette solution semble intéresser les membres et sera poursuivie.

L’idée d’un procès permettant de fixer des valeurs de Bitcoin par une jurisprudence,  est discutée parmi les membres avec plusieurs pistes. Cette idée sera creusée et évoquée de nouveau publiquement au moment venu.

Il a aussi été discuté des pistes de collaboration de l’année prochaine et notamment celle entreprise actuellement avec l’AFNOR.

L’Assemblée générale constate, conformément aux statuts, qu’il n’existe pas de demande (et encore moins de demande appuyée par 75% des votants) relative à un changement d’administrateurs, les administrateurs en poste pour une durée statutaire de 2 ans conservent donc leur mandat.

Jérémie Dubois-Lacoste a cependant souhaité, tout en restant administrateur, être déchargé de sa fonction de trésorier. Il est rappelé qu’il revient au Conseil de le remplacer. Après un échange général, il est acté qu’Adrian Sauzade accepte cette responsabilité, que l’Assemblée l’en remercie et qu’il reviendra seulement au Conseil de formaliser la chose (via son canal privé sur le Slack).

Le 5 Février , Adli TAKKAL BATAILLE – Jacques FAVIER

Publié initialement sur Github et Le Cercle du Coin

Cet article Procès Verbal de l’Assemblée Générale Ordinaire de Janvier est issue du site Le Coin Coin.

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Interview du député Pascal Terrasse https://le-coin-coin.fr/4880-interview-de-pascal-terrasse/ https://le-coin-coin.fr/4880-interview-de-pascal-terrasse/#comments Wed, 07 Sep 2016 08:37:49 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=4880 Pascal TERRASSE a accepté de répondre à nos questions relatives à l’économie collaborative et les blockchains. Député de l’Ardèche, il a remis le 8 février 2016 un rapport sur les enjeux de l’économie collaborative. Ce rapport qui comprend 19 propositions et se fonde sur de nombreuses auditions et sur une large consultation en ligne, conclut […]

Cet article Interview du député Pascal Terrasse est issue du site Le Coin Coin.

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Pascal TERRASSE a accepté de répondre à nos questions relatives à l’économie collaborative et les blockchains. Député de l’Ardèche, il a remis le 8 février 2016 un rapport sur les enjeux de l’économie collaborative. Ce rapport qui comprend 19 propositions et se fonde sur de nombreuses auditions et sur une large consultation en ligne, conclut la mission qui lui avait été confiée par le Premier ministre en octobre dernier.

Quelles sont les suites de votre Rapport sur le développement de l’économie collaborative? Qui a participé à l’élaboration de ce rapport ?

Il s’agit d’un rapport commandité par le Premier ministre, à vocation interministérielle, ayant pour objectif de répondre à une thématique précise qui relève des enjeux de l’économie collaborative afin de nourrir plusieurs textes de lois. Au départ, il y avait le texte de loi sur les nouvelles opportunités économiques que devait porter Emmanuel Macron et en même temps le texte de loi porté Myriam El Khomri sur la réforme du droit du Travail.

Depuis les choses ont évolué, le texte de loi devrait nourrir à la fois le texte de loi porté par Axelle Lemaire et une partie portée par Myriam El Khomri sur ce qui relève du droit du travail et une partie plus fiscale portée par le texte de Michel Sapin (Loi Sapin) présenté au mois de juin prochain sur le collectif budgétaire.

Les véhicules juridiques qui serviront à proposer par voie législative le rapport seront donc composés de trois textes. Les 19 propositions de ce rapport doivent servir d’inspiration afin de nourrir plusieurs projets de lois.

Le rapport a été élaboré avec l’aide d’un inspecteur général de l’action sociale et d’une inspectrice générale des finances. Cependant la méthode de participation à ce rapport a été assez collaborative puisque j’ai fait appel à la plateforme « Parlement et citoyens » pour que son texte soit nourri d’une information citoyenne. Il y a eu 250 contributions de citoyens qui ont pu prendre part au débat à travers un site collaboratif. Finalement, j’ai organisé plus de 70 auditions de professionnels de l’économie collaborative, des administrations et des organisations syndicales.

A partir de toutes ces réflexions, j’ai condensé toutes ces participations et organisé des propositions qui me paraissaient être les plus adaptées à l’économie collaborative. 

Est-ce que vous aviez des affinités particulières à l’économie collaborative ou tout simplement le monde du numérique ?

Je suis rentré dans ce dossier vierge de toute arrière-pensée et j’étais affranchi de mon environnement et libre dans mes appréciations. Cela m’a permis d’avoir suffisamment de recul dans le cadre de cette réflexion. De par mon action de Président du Conseil général de l’Ardèche, j’ai été nourri par les réflexions d’un ancien directeur de France télécom, Jacques Dondoux, l’inventeur du GSM, qui m’avait dit que l’économie numérique allait révolutionner l’économique traditionnelle. Très tôt, il m’avait expliqué qu’il fallait désenclaver notre département par la fibre optique. J’ai donc été le premier Président de Conseil général à mettre en place un réseau public de fibre optique de manière à faire en sorte que la fracture numérique en milieu rural soit atténuée par l’action publique.

Pensez-vous que les pouvoirs publics ont les capacités de répondre à ce type d’économie nouvelle, créatrice de progrès, et est-ce que les lois n’ont pas toujours un « train de retard » face au progrès technologique. Est ce qu’il y a vraiment des solutions concrètes ?

Il faut partir du principe suivant : le temps économique est toujours plus rapide que le temps politique. Or, quand on parle d’économie numérique on est dans un temps qui est supersonique, on aura toujours un train de retard. C’est la raison pour laquelle je préconise dans mon rapport la mise en place d’un observatoire de l’économie collaborative ayant pour vocation d’anticiper les évolutions de ce secteur et qui pourrait au fil de l’eau produire éventuellement de la législation de manière à accompagner cette économie nouvelle.

Je pense qu’il ne faut pas brider l’économie collaborative ou la sur-réglementer au risque de l’abimer. C’est un écosystème en devenir, on est dans une transition économique que l’on pourra évaluer à la fin. Plutôt que de laisser faire les choses, il faut les anticiper et les accompagner. Et, pour les accompagner cet observatoire, qui comprendrait des responsables politiques et acteurs de l’économie collaborative ainsi que des administrations, serait un lieu de débat pour anticiper les évolutions puisque l’on sait que cette économie va disrupter l’ensemble de l’économie.

L’économie collaborative est une économie qui va contourner l’économie traditionnelle et qui a vocation, non pas à l’abimer, mais à la régénérer, à inventer de nouveaux modèles économiques. Les responsables économiques ont intérêt à se préoccuper de ces enjeux modernes qui remettent en perspective un nouveau mode de pensée dans nos organisations et les principes mêmes de production. C’est pourquoi adapter les règlements à ces nouvelles formes d’économie permettra à la France de demeurer une terre de création, une terre d’entreprenariat qui conserve sa compétitivité face au reste du monde.

En quelques sortes, s’agit-il de ne pas tomber dans le piège de Hadopi qui était assez répressif, qui venait après la démocratisation du téléchargement illégal ainsi que des plateformes privées légales, et au contraire chercher à ce que l’Etat anticipe et soit une partie prenante et non un Etat policier ?

Bien sûr, l’idée est d’anticiper les évolutions économiques dans tous les secteurs et non pas d’avoir une vision segmentée de l’économie. On sait que l’économie collaborative s’inscrit dans un champ très large qui touche toutes les activités.

Le premier secteur qui a été touché par l’économie collaborative est le secteur de la création artistique avec la loi Hadopi. Des jeunes ont d’abord créé des réseaux d’échange de musique en pair-à-pair. Ils ont ensuite basculé vers un système où ils ne souhaitaient plus être propriétaires de disques mais propriétaires d’un usage de la musique, qui sera développé par Spotify ou Deezer.

Lorsque l’on regarde le passé, on a eu Hadopi, les problèmes d’hier et d’aujourd’hui qui sont posés par Uber, et actuellement la problématique d’Airbnb. On voit que l’économie collaborative va toucher tout type d’activités et pas seulement le tourisme ou le transport. L’idée que je préconise est que la France doit avoir l’agilité d’une start-up dans son organisation et faire en sorte que ce secteur émergent soit accompagné pour le valoriser et pour permettre à l’économie traditionnelle de faire sa mutation. Car l’économie traditionnelle, soit elle s’inscrit dans une logique d’opposition frontale  à cette économie numérisée, soit elle s’adapte et s’organise. Au fond, le plus bel exemple est Uber, si la gestion des taxis traditionnels s’était intéressée à la géolocalisation, nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui. Il ne faut jamais brider un service ou une action moderne et nouvelle. Ce serait comme dire que l’on est contre l’électricité au moment où celle-ci a été créée. Le progrès nous rattrape toujours.

Le pair-à-pair est un système résilient par essence. Et aujourd’hui, toutes les relations  qui ne sont pas dans le pair-à-pair, mais qui sont en CtoC, en BtoC, s’imposeront à nous dans tous les cas, puisque l’on ne bloquera jamais les réseaux internet. Ma définition au fond du rôle politique est à la fois l’anticipation et l’accompagnement mais surtout pas des prises de décision qui interviennent trop tard et qui seraient contraires à une économie ouverte dans un monde ouvert.

Seriez-vous capable de définir de manière concise ce que l’on peut entendre par économie collaborative ?

Définir l’économie collaborative est très difficile et cela fait partie de la mission qui a été la mienne. En réalité, c’est un concept qui a été inventé il y a une trentaine d’années et qui reposait sur les services locaux (communément appelés par leur acronyme SEL). A l’origine, cette économie est très territorialisée et ne s’appuie pas sur le numérique, il s’agit d’une économie de l’échange et du troc qui a vocation à créer du service.

Néanmoins, l’avènement des plateformes numériques a massifié cette économie par l’avènement du digital. Dans ma définition, l’économie collaborative, ce n’est surtout pas l’Ubérisation de la société, mais d’abord un moyen qui permet à travers l’intermédiation d’une plateforme de faciliter l’acte d’échange, de troc ou de service. Ce que je relève dans l’économie collaborative, c’est que l’on change de paradigme dans le cadre d’une prestation, où pendant très longtemps le producteur vendait un bien. Aujourd’hui on est plus sur une valeur d’usage. C’est plutôt la mise à disposition par un prestataire d’un service, d’un usage intermédié par une plateforme numérique. Voilà comment je définirais le dispositif en sachant que je fais la différence entre l’acte professionnel et l’acte d’un particulier. On peut en effet avoir un producteur consommateur qui est un particulier mais il peut y avoir aussi un producteur de service qui est professionnel.

Ne pensez-vous pas que les intermédiaires sont voués à disparaitre puisqu’ils exercent une certain prédation économique ? Lorsque l’on voit des technologies comme la blockchain qui permettent de s’affranchir de cette intermédiaire, la finalité de l’économie collaborative n’est-elle pas de se passer totalement d’intermédiaire ?

En réalité, je n’aborde que très peu la blockchain dans mon rapport. C’est l’étape suivante puisque l’économie collaborative n’aura qu’une durée limitée et que l’on arrive maintenant à des systèmes de « communs » qui appartiennent à tout le monde et se mettent en place petit à petit. Au fond, le plus bel exemple est Wikipédia, qui est un « commun », dont la valeur est créée par l’utilisateur et celui qui va contribuer à l’enrichissement de l’information. Demain, en réalité, il y aura des plateformes qui seront des « communs » et qui appartiendront autant aux producteurs de biens qu’aux consommateurs.

Je pense que les premiers à être disruptés ou ubérisés seront les plateformes telles qu’Uber notamment par une blockchain commune qui appartiendra aux utilisateurs : les taxis, mais aussi demain des clients, qui pourront eux-mêmes enrichir la plateforme sans intermédiation. L’économie collaborative a tué les intermédiaires économiques et la blockchain va tuer l’intermédiation.

En fait c’est un système transitoire du fait de l’arrivée à venir de ces « communs ». Mais ce sont des notions assez compliquées à comprendre lorsque l’on n’est pas initié. On en mesurera les conséquences dans deux ou trois ans, et l’on ne parlera sans doute plus d’économie collaborative mais de blockchain. Il y aura des systèmes de paiement avec des monnaies qui seront virtuelles, où l’on pourra vendre des biens, des services avec une sécurité redoutable puisqu’organisée par la communauté. On sera donc sur des systèmes très communautaires.

En tout état de cause, je suis favorable à l’accompagnement de tous ces changements. Mais en termes économiques, nous parlons là des « premiers habitants sur Mars ». Quand j’explique dans des colloques que l’économie collaborative disrupte l’économie automobile puisqu’aujourd’hui on est simple propriétaire d’usage grâce aux activités de partage de véhicule, où que j’explique que demain il sera possible pour les particuliers d’imprimer des moteurs de voitures sans permis avec des imprimantes 3D, les gens ne me comprennent pas forcément. Cela a par le passé été le cas de celui qui m’avait expliqué que j’aurai un jour un smartphone avec autant de microprocesseurs qu’il y en avait lorsque Soyouz est allé sur la Lune.

Il faut aujourd’hui avoir cette vision de ce que sera la société dans 30 ans et la blockchain sera l’évènement majeur qui va changer la relation que l’on a avec l’économie. D’ailleurs cela changera la relation que l’on a avec le fort et le faible. Quand on est consommateur, on est toujours affaibli par rapport à la production d’un bien. On sera là dans une forme d’égalité. Il y a dans l’économie collaborative cette idée de changer la nature des rapports de force, et c’est aussi une forme d’organisation d’une société vers une sobriété volontaire. On va organiser cette sobriété puisque cette économie sera source d’énergie, de matières premières ou l’épuisement de l’obsolescence programmée pour l’instant créatrice de valeur boursière. On est dans un changement de paradigme pas seulement productiviste et économique mais aussi sociétal. Ceux aujourd’hui qui commencent à regarder ces sujets-là permettent l’ouverture d’un débat politique fabuleux. Ce qui est également important, c’est que l’on va changer nos modes d’organisation. On est actuellement dans une logique verticale, très corporate concernant les rapports de force. Là, nous sommes dans une logique d’organisation horizontale : c’est le collectif qui amène la force, chacun aura une contribution à améliorer un dispositif. On sera donc sur des organisations beaucoup plus horizontales et les sociétés qui n’ont pas compris ce changement majeur auront de grandes difficultés demain à faire des recrutements et à inventer le futur.

Nous avons bien saisi la liberté que peut apporter l’économie collaborative mais si l’on revient sur des sujets plus juridiques tels le droit du travail, certaines difficultés semblent exister. En ce sens, y a-t-il des risques relatifs à l’absence de reconnaissance de ces acteurs par le droit du travail ?

La génération de mon père, qui a vécu l’ère industrielle et les Trente glorieuses, avait une vision : la formation pour le travail toute une vie dans une seule et unique entreprise. Ma génération, à savoir les années 1980, avait une vision différente : la nécessité de flexibilité dans le travail afin de pouvoir convenir à plusieurs employeurs, adapter sa formation aux différentes situations. La génération du jeune d’aujourd’hui est encore différente. En plus de ne pas avoir un travail permanent dans la même entreprise, il sera en réalité un acteur, un producteur de richesses, de valeurs, mais avec des statuts très différents. Une partie de la journée ou de la semaine, il sera salarié et à d’autres moments il sera indépendant ou prestataire. Il s’agit d’une situation à la fois intellectuellement intéressante mais également très insécurisante pour ce jeune.

C’est pourquoi, il faut que la puissance publique adapte des sécurisations utiles et nécessaires à ces acteurs. Tout d’abord, il faut faire vivre le Compte Personnel d’Activité, qui est un compte permettant la protection sociale non pas en fonction de la nature de l’activité mais de l’individu. Et de même, dans la perspective d’un débat politique à venir, il faudra ouvrir la possibilité d’un revenu universel de manière à sécuriser l’ensemble des acteurs économiques ayant des statuts différents.

Je suis favorable à terme à l’idée non pas de créer un statut particulier pour les acteurs de l’économie collaborative, tel que cela m’a été demandé, au risque de se trouver dans une situation où l’on licencie ses propres salariés pour les envoyer vers un statut low-cost. Je suis plutôt dans la logique de préconiser la convergence des droits sociaux entre indépendants et salariés, alors qu’en France on a à peu près 90% de salariés.

Pensez-vous que l’on est face à des personnes qui sont de fait salariés, qui seraient peut-être juridiquement reconnus salariés, mais qui sont pour l’instant dans le statut parfois précaire d’auto-entrepreneur ?

La véritable précarité, c’est le chômage chez les jeunes aujourd’hui. En réalité ce que nous disent ces jeunes chauffeurs, c’est que l’on préfère ça à la véritable précarité puisque de nombreux chauffeurs sont issus des banlieues et des lieux où le chômage est le plus élevé chez les jeunes. Ces jeunes préfèrent cela à la véritable précarité qui est l’inactivité. En réalité, derrière ces jeunes qui se sont engagés dans l’auto-entreprenariat et qui font beaucoup d’heures en gagnant peu leur vie, il y a cette ambition de pouvoir réussir. Il s’agit d’un premier pied à l’étrier dans l’activité. Parce que ces jeunes souvent issus de milieux modestes n’ont pas accès aux stages, aux premiers emplois, cela leur permet de se sociabiliser avec la vie du travail et d’améliorer leur ordinaire pour faire autre chose.

Donc, il vaut mieux voir cela comme un premier pas dans la vie active, mais en même temps, ce que je dis dans mon rapport c’est que la précarisation existe. Il faut faire attention sur le lien de subordination : on est dépendant économiquement d’une plateforme mais également dépendant d’une coopérative, ou d’autres secteurs d’activité. Il faut être prudent sur ce lien de subordination, et moi je laisse ce sujet à l’appréciation du juge. Pour le moment le lien de subordination dépend du contrat de travail, et quand je vois à quel point il est difficile de modifier le code du travail, je me demande quel responsable politique sera capable de le faire.

Je ne suis pas convaincu aujourd’hui qu’un chauffeur Uber qui a le choix de son lieu de travail, le choix de ses horaires de travail et clients soit considéré comme un salarié normal au titre d’un contrat de travail traditionnel. Car si l’on considère que quelqu’un qui travaille quand il souhaite et qui organise son activité comme il le sent, ce qui vaut pour un chauffeur Uber vaut pour n’importe quel salarié en France.

Comment appréhender les cas de concurrence déloyale que les professionnels revendiquent notamment lorsqu’ils sont tenus d’obligations imposées par la loi contrairement aux particuliers proposant des services similaires ?

Je suis sensible à la concurrence déloyale. Car certaines obligations existent pour les professionnels, notamment en termes de normes de sécurité. Ce qui n’est pas forcément le cas pour les particuliers qui  louent leur appartement sur une plateforme. Vous ne pouvez pas demander le même niveau de prestation chez un particulier que chez un professionnel.

Si aujourd’hui vous êtes considéré comme un loueur de meublés pour touristes, vous devez payer la fiscalité normalement. Si, en revanche, vous louez votre résidence principale à titre occasionnel, vous n’entrez pas dans ce champ concurrentiel. Il faut distinguer ce qui relève d’une action qui va occasionnellement mettre à disposition une prestation d’un professionnel.

C’est pourquoi, mon rapport ne crée aucune taxe nouvelle. Il ne fait que rappeler la loi. Il va même plus loin et demande à l’administration de faire du rescrit fiscal puisque certains secteurs sont mal mesurés. Il y a un besoin que l’administration fiscale nous donne des informations lisibles sur le droit fiscal, ce qui pour le moment est très compliqué. Par exemple sur le prix d’un véhicule, on sait que l’amortissement est en moyenne de 6 000 euros par an. Chaque Français peut donc en théorie défalquer de son impôt sur le revenu cette somme. Si les gains de la location de votre véhicule accumulés sur une année sont inférieurs à 6 000 euros, on peut considérer que vous êtes dans l’économie du partage et, à ce titre, vous ne pourrez pas être fiscalisé. En revanche, si vous en tirez plus de 6 000 euros de gains annuels, vous êtes considéré comme un loueur de véhicule et devrez vous acquitter de l’impôt sur le revenu en conséquence. Ce que je reproche au système actuel, c’est que l’on a des professionnels qui habilement se sont glissés dans l’économie collaborative pour échapper à toute norme et toute fiscalité.

Pour terminer, pensez-vous qu’il est possible pour l’état français de lutter contre la défiscalisation des entreprises facilité par la dématérialisation des activités concernées ?

C’est un sujet qui ne relevait pas au départ de ma mission pour ce rapport. En réalité, l’ère numérique a mis en évidence des sociétés multinationales qui font de l’efficacité fiscale une source de revenus non négligeable (Google ou Amazon par exemple). Ayant leur siège fiscal dans des paradis fiscaux, elles ne paient donc pas ou très peu d’impôts.

D’une manière générale, les Etats ont bien compris qu’aujourd’hui il y a une grosse partie de la fiscalité qui leur échappe. Le G20 à Antalya en Turquie l’an dernier a convenu que l’accord BEPS de l’OCDE devait se mettre en place, ce qui est très important. En réalité ce que les Etats du G20 ont convenu c’est que chaque entreprise, dans le cadre des accords de l’OMC, devra payer ses impôts dans l’Etat où elle exerce son activité. C’est un accord qui devra avoir une portée internationale. Néanmoins, il faudra peut-être deux ou trois ans avant sa mise en place. Cette volonté est aujourd’hui exprimée, et dans mon rapport, j’indique qu’il faut que le Gouvernement français soit un acteur plein et total de manière à ce que des décisions multilatérales soient prises dans les meilleurs délais.

Il faut cependant être prudent. Comme toujours, nous regardons notre économie avec l’œil qui nous concerne très directement. Par exemple, Google qui ne paie pas ses impôts en France. Il ne faut pas oublier que des établissements français ont des activités à l’étranger et, pour certaines, ne paient pas leurs impôts à l’étranger. Ainsi, ce que nous allons gagner d’un côté, nous risquons de le perdre de l’autre. Si l’on prend par exemple Le Bon coin, entreprise finlandaise, dont le siège fiscal est en France et qui a des activités en Suisse. Il s’agit d’une entreprise qui paie l’intégralité de ses impôts en France aujourd’hui et qui sera demain amenée à payer ses impôts partout ailleurs. Le montant collecté par l’Etat français au titre de l’impôt sera plus faible car Le Bon coin sera obligé de déclarer ses revenus dans chaque pays et de payer la fiscalité en conséquence. Nous serons donc perdants.

Dans tous les cas, ce système sera plus équilibré. Pour l’opinion publique, il y a un besoin d’un discours véritable sur la transparence fiscale. On voit par exemple qu’Airbnb a son siège social en Irlande et que celui d’Uber est aux Pays-Bas. Tous deux font de l’efficacité fiscale un moteur de leur croissance, ce qui n’est pas acceptable et pas compréhensible par l’opinion publique.

Propos recueillis en Mai en collaboration avec Florent GASSIES, Elève avocat, dans le cadre de la revue des élèves avocats : le Baromaître. (numéro 3 de Juin 2016)

Crédits photo : CLEMENS BILAN/AFP

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Compte-rendu de la réunion trimestrielle du Cercle du Coin https://le-coin-coin.fr/4741-compte-rendu-de-reunion-trimestrielle-cercle-coin-2/ https://le-coin-coin.fr/4741-compte-rendu-de-reunion-trimestrielle-cercle-coin-2/#respond Sun, 17 Jul 2016 22:00:53 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=4741 C’est une vingtaine de membres qui se sont réunis le 6 juillet, six administrateurs sur sept étaient présents : Adli, Jacques, (Jérémie par vidéo), Benoit (Bitconseil), Adrian, Edouard, (Jean-Yves étant excusés, en déplacement à l’étranger) mais aussi Joel et Vanessa (Ledger), Rayna (Bity), Arthur, Laurent, Marco et Jean Luc (Bitcoin.fr), Pierre-Marie et Olivier (Acinq), Yannick, Edwige, […]

Cet article Compte-rendu de la réunion trimestrielle du Cercle du Coin est issue du site Le Coin Coin.

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C’est une vingtaine de membres qui se sont réunis le 6 juillet, six administrateurs sur sept étaient présents : Adli, Jacques, (Jérémie par vidéo), Benoit (Bitconseil), Adrian, Edouard, (Jean-Yves étant excusés, en déplacement à l’étranger) mais aussi Joel et Vanessa (Ledger), Rayna (Bity), Arthur, Laurent, Marco et Jean Luc (Bitcoin.fr), Pierre-Marie et Olivier (Acinq), Yannick, Edwige, Antoine, et Sofiane qui nous accueillait.

Adli a d’abord tracé un état des lieux

  • Le Cercle compte 12 nouveaux membres depuis trois mois : 8 personnes et 4 entreprises. Nous sommes désormais proche de la cinquantaine. Et il a 127 abonnés à la newsletter
  • Le Cercle a participé (avec une mention explicite)  à une dizaine d’évènements, et notamment un passage à la Radio BFM.
  • Il a poursuivi activement ses partenariats « Villes internet » / Canton Consulting / Normale sup
  • Il  gagne en légitimité et notoriété auprès des pouvoirs publics mais  aussi des entreprises, des chercheurs et des étudiants
  • Enfin il a produit un communiqué sur la DAO qui a particulièrement été apprécié. Le mode Googe doc s’est avéré approprié.

On en vient ensuite aux projets

Dans les tuyaux toujours les mêmes projets (Paris ne s’est pas fait en un jour !  )

  • Le logiciel de vote proposé par Antoine a vraiment avancé. Le logiciel civicdapp.com est terminé et fonctionnel. Il faut le prendre en main et le customiser sur des uses-cases précis.
  • Le projet Bitcoin Boulevard dans le Passage du Grand Cerf a mûri. La semaine dernière une présentation à la Maison du bitcoin par Manuel Valente, en présence de Jacques, a réuni une douzaine de commerçants, motivés.
  • les contacts pour l’évènement ENS avancent : Jacques fait un petit tour des contacts (faciles avec les milieux scientifiques ou certaines autorités, plus difficiles avec les intellectuels comme certains philosophes)
    • Jacques rebondit sur la dotation d’un prix académique (1btc ?) qui pourrait sans doute être annoncé à la rentrée. Ce sujet entraîne une question de Yannick qui demande ce qui existe comme liste de publication scientifique sur bitcoin. le Cercle pourrait relayer ou établir de telles listes, éventuellement en soulignant les publications d’universités et labo francophones (mais il y a débat pour savoir si cela a un sens). Jérémie n’aime pas la récompense d’un article, il préfèrerait récompenser l’initiative d’un labo, d’un doctorant qui prend des risques, d’autant que ce sont des choses plus en amont.  Jacques conclut qu’il faut explorer la chose d’abord entre nous : un document devra être élaboré via google.doc avant d’être présenté comme suggestion à des universitaires

On aborde les nouvelles récentes

  • Le Cercle va nouer un partenariat avec l’association Aquinum qui rassemble plus de 400 professionnels du numérique en Aquitaine. Ce partenariat sera un essai permettant de voir s’il est pertinent que le Cercle continue sur cette lancée. Benoît va essayer de nouer des liens avec des organismes du côté de Toulouse.
  • Car c’est un plan d’attaque intéressant et cohérent avec la logique du Cercle que de s’allier aux différentes associations déjà implantées. (Silicon Sentier, Silicon Luxembourg etc..)

Des pistes de discussions pour les prochains mois :

  • Un long débat, parfois contradictoire, a lieu sur le montant de la cotisation. Il est finalement décidé de saisir l’occasion du halving pour annoncer le halving de la cotisation.
  • Il est décidé de l’ouverture d’un compte type nickel destiné à recevoir de possibles subventions, et décidé de garder en euro ce qui est reçu en euro.
  • Un débat a lieu sur la prise en charge financière des meet-ups. La question n’est pas tranchée et va continuer d’être débattue.
  • Jacques et Adrian suggèrent que des contacts pourraient avoir lieu, menant à de possibles mécénats d’entreprise. Une politique est tracée en la matière, quant aux montants, et à la procédure permettant de nouer ce type de relation.
  • Adli lève la question de la relative médiocrité des relations avec la presse. Nous n’avons pratiquement aucune couverture médiatique hors média spécialisés. Rayna (Bity) a une expérience qui peut être utile au Cercle. Il est décidé de nous rapprocher de journalistes en particulier plus que de journaux, et de constituer une liste   
  • Il est noté que le Cercle a peu de contacts avec les différents commerçants bitcoins et après débat il est décidé de les contacter par lettre, en présentant le Cercle comme un partenaire potentiel. Sans dédoubler la liste diffusée par Bitcoin.fr
  • La présence au niveau des réseaux sociaux est largement débattue, et des procédures sont adoptées.
  • Il est rappelé que le logo du Cercle doit apparaître sur les sites des entreprises, des meetups et des blogueurs membres, dans l’intérêt de tous.
  • Le fonctionnement du slack donne satisfaction, il est décidé de mettre un lien plus clair vers le slack sur le site du Cerce. Un débat a lieu sur l’ouverture d’un espace public de discussion.
  • Sur une suggestion présentée par Jean-Yves (absent) et relayé par Adli et Jacques une extension du Cercle avec une stratégie spécifique pour l’Afrique francophone est présentée, et quelques pistes évoquées.

Les débats ont duré deux bonnes heures et se sont poursuivis autour du zinc du Sof’s Bar, les membres du Cercle retrouvant d’autres bitcoineurs venus participer au Social Meet-up du mercredi. Décidément, le bitcoin est bien une monnaie communautaire, créatrice de liens !

Le 8/07/16 – Le Cercle du Coin – Version PDF

Merci à Vanessa pour les photos !

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La Blockchain au Club Parlementaire des Nouvelles Révolutions Industrielles https://le-coin-coin.fr/4677-blockchain-club-parlementaire-nouvelles-revolutions-industrielles/ https://le-coin-coin.fr/4677-blockchain-club-parlementaire-nouvelles-revolutions-industrielles/#comments Wed, 29 Jun 2016 21:27:26 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=4677 Hier soir, le 28 juin 2016, le Cercle du Coin était convié, j’y ai représenté l’association, au dîner du Club Parlementaire des Nouvelles Révolutions Industrielles avec un débat sur les enjeux de la Blockchain. Après un apéritif permettant de faire connaissance et de naviguer entre les visages, nous nous sommes mis à table, le repas […]

Cet article La Blockchain au Club Parlementaire des Nouvelles Révolutions Industrielles est issue du site Le Coin Coin.

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Hier soir, le 28 juin 2016, le Cercle du Coin était convié, j’y ai représenté l’association, au dîner du Club Parlementaire des Nouvelles Révolutions Industrielles avec un débat sur les enjeux de la Blockchain. Après un apéritif permettant de faire connaissance et de naviguer entre les visages, nous nous sommes mis à table, le repas constituant le coeur de l’évènement, dans un salon de la Maison de l’Amérique Latine à Paris.

Apéritif Blockchain
L’apéritif dans les jardins de la maison de l’Amérique Latine.

À la table d’honneur, nous trouvions Madame Laure de La Raudière, députée LR d’Eure-et-Loir et Monsieur Olivier Faure, député PS de Seine-et-Marne, tous deux organisateurs de l’évènement. Mais aussi trois intervenants : Pierre Noizat, Henri d’Agrain et Primavera de Filippi. Avant même que l’on ne serve l’entrée, cette table a commencé à animer le débat en présentant rapidement la blockchain et les possibilités qu’offre cette architecture de réseau.

Après une intervention de chacun sur cette table d’honneur, la parole est passée à la salle, dans un jeu de questions réponses qui était selon Olivier Faure le plus rythmé depuis la création du club. On a réellement pu voir un engouement sur les questions relatives à la Blockchain. Ainsi se trouvaient dans la salles de nombreux institutionnels : députés, sénateurs, collaborateurs parlementaires, représentants d’organisme public comme la BPI ou la Caisse des Dépôts etc.. Et de l’autre côté des acteurs privés comme Cisco et des acteurs de l’écosystème blockchain comme le Cercle du Coin, Ledger, Paymium, Belem et d’autres.

Sur la quarantaine de personnes présentes, près d’un cinquième ont participé au débat en posant une question, et ces questions étaient très diverses. Il y a eu les habituels problèmes d’abstractions auxquelles la blockchain nous oblige à faire face, sujet sur lequel Pierre Noizat a clairement rappelé qu’il ne faut pas parler de technologie blockchain mais bel et bien nommer les choses par leur nom, comme Bitcoin.

Il a été difficile de passer à côté d’une petite boutade sur M. Bernard Debré et ses envies meurtrières du moment envers Bitcoin. Puis est venue la question de la fiabilité : les craintes sont présentes notamment depuis l’histoire de la DAO. À ce sujet, les intervenants sont bien revenus sur le fait que la blockchain d’Ethereum n’avait pas été touchée et que l’exécutant avait simplement joué avec les règles du smart contract.

Beaucoup de palabres ont tourné autour d’une possibilité pour l’État d’utiliser des réseaux publics pour des fonctions notariales. Avec notamment de l’incompréhension parfois entre l’aspect monétaire des tokens de la blockchain et leur valeur probatoire. On sent tout de même un certain consensus sur le fait de reconnaître un caractère probatoire à la blockchain. Encore faut-il la nommer.

La dématérialisation fait aussi un peu peur dans le cas du vote. Certains élus voyaient une désertion totale possible des lieux de vie de la communauté si tout le monde reste dans son coin pour effectuer toutes les démarches. Mais cette inquiétude n’est pas forcément fondée car dans un premier temps tous les français ne sont pas à l’aise avec un ordinateur et internet. Il y a donc fort à parier qu’il devra y avoir du soutien dans les Mairies (c’est bien ce que nous ressentons lors des journées organisées par les « Villes Internet » dont notre « Cercle » est partenaire) et dans un second temps le lien avec le monde physique devra forcément passer par des repères public permettant de vérifier l’intégrité des données sur le réseaux.

Au total, c’est dans un climat d’échange courtois que s’est déroulé le repas. Si l’on en croit l’attention portée à ce que les personnes prenant la parole parlent dans le micro, il devrait y avoir un enregistrement de cette soirée. Je ne peux vous garantir cependant que celui-ci sera public. S’il fallait conclure, je dirais qu’il y a un véritable désir de comprendre le phénomène et l’écosystème blockchain chez une part des institutionnels et de ne pas refaire les mêmes erreurs qu’avec le minitel. Même si tous les députés ne sont pas forcément sur cette ligne, ceux qui s’engagent dans cette voie sont réellement dans un désir d’échange et d’écoute entre les différents acteurs et partis de sorte à appréhender le mieux possible ce nouveau paradigme pour que la France puisse être au premier plan mondial dans ce domaine.

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Communiqué du Cercle du Coin sur l’attaque de la DAO https://le-coin-coin.fr/4606-communique-cercle-coin-lattaque-de-dao/ https://le-coin-coin.fr/4606-communique-cercle-coin-lattaque-de-dao/#comments Fri, 17 Jun 2016 15:39:07 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=4606 Vendredi 17 Juin 2016, 17 heures TheDAO, première organisation autonome décentralisée sur la blockchain Ethereum, est depuis ce vendredi matin la cible d’une puissante attaque qui visait à siphonner progressivement les 11 millions d’ethers investis dans le projet. Près de 3,6 millions d’ethers ont ainsi été détournés, soit plus de 30% des fonds de la […]

Cet article Communiqué du Cercle du Coin sur l’attaque de la DAO est issue du site Le Coin Coin.

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Vendredi 17 Juin 2016, 17 heures

TheDAO, première organisation autonome décentralisée sur la blockchain Ethereum, est depuis ce vendredi matin la cible d’une puissante attaque qui visait à siphonner progressivement les 11 millions d’ethers investis dans le projet. Près de 3,6 millions d’ethers ont ainsi été détournés, soit plus de 30% des fonds de la DAO. C’est un événement majeur dans la jeune histoire de l’économie décentralisée.

Si le problème a vite été identifié, il n’a pas pu être contré dans l’instant même autrement que par un procédé visant à ralentir l’attaque. Un smart contract est une chose autonome que la volonté humaine n’arrête point.

Les médias ne vont pas manquer de se saisir de ce sujet, qui pose évidemment de vraies questions, mais risque de les mener à des conclusions hâtives.  Il a paru nécessaire, au Cercle du Coin, de fournir des explications à ceux qui souhaitent comprendre, avant de donner lui-même son opinion sur ce sujet.

Les faits

L’attaque utilise une fonction récursive après un appel “split” de payout, permet de collecter des ethers. Des vérifications insuffisantes lors d’erreurs dans l’exécution de transactions dans le protocole Ethereum sont mises en pratique par l’attaquant pour débloquer des fonds.

Cependant, le fonctionnement normal de la DAO fait que l’attaquant ne peut récupérer les éthers volés avant un délai de 27 jours, le temps d’initier la sortie des éthers immobilisés sur le “smart contract “ de la DAO. Sans action extérieure, le pirate ne pourra donc pas retirer les fonds avant 27 jours minimum. Le pirate informatique a simplement bougé les fonds vers une proposition qu’il contrôle. Les tokens ne sont donc pas véritablement sortis de TheDAO.

En première réaction, la communauté Ethereum et TheDAO ( ou ce qu’il faut bien désigner comme des “responsables” de cette organisation) a proposé un “soft fork” qui empêcherait toute transaction réduisant le compte de la DAO, et ceci dès le bloc 1.760.000, en empêchant les ethers d’être retirés par l’attaquant après le délai de 27 jours (et en basculant de fait TheDAO dans une nouvelle structure). Ce soft fork serait éventuellement suivi par un “hard fork” donnant aux détenteurs de tokens de la DAO la possibilité de récupérer leurs éthers en annulant les transactions. Afin que ces deux propositions respectives soient effectivement appliquées, il est désormais nécessaire qu’une majorité des participants au réseau Ethereum applique les modifications inscrites au sein de la nouvelle version patchée du client Ethereum qui vient d’être mise à disposition de tous, de manière à approuver implicitement ces deux choix en accord avec la philosophie de consensus décentralisé à l’origine des crypto-monnaies.

Le blog Ethereum a aussi saisi cette occasion dramatique pour rappeler certaines règles de prudence : “Les utilisateurs de smart-contracts doivent être très vigilants sur les risques des fonctions récursives, et prendre l’avis de la communauté des programmeurs Ethereum. Cette communauté résoudra probablement ces problèmes dans les prochaines semaines. Il est d’autre part déconseillé de créer de nouveaux contrats qui concerneraient plus de 10 millions de dollars d’investissement, à l’exception des contrats de tokens dérivés et des autres systèmes dont la valeur serait elle-même définie par un consensus exprimé en dehors de la plateforme Ethereum et qui pourrait aisément faire l’objet d’un hard-fork par un consensus de la communauté si un nouveau problème surgit (ex. MKR) et cela au moins jusqu’à ce que les développeurs acquièrent plus d’expérience sur la résolution des bugs et/ou de meilleurs outils soient développés.”

Les réactions

Cette réponse par hard-fork, envisagée certes dans l’urgence, mais qui revient à ré-écrire l’histoire et à reprendre en main le système, s’avère cependant assez décriée dans la communauté des crypto-monnaies et donne matière à s’interroger.

La décentralisation et l’autonomie d’un système serait remise en cause de façon assez radicale avec ce choix de hardfork. Les opposants au hardfork pensent qu’un système autonome et décentralisé devrait le rester. Il faut avouer qu’il y a un problème réel si une personne peut modifier le livre des compte ou les contrats qui sont normalement infalsifiables. Le site Ethereum expliquait il y a peu de temps encore : construisez des applications que nul ne pourra arrêter. Les applications s’exécutent exactement comme programmées, sans possibilité d’arrêt, de censure, de fraude, ni d’interférence par une tierce partie.  La solution envisagée par les dirigeants du projet vient contredire de manière frontale ce discours prometteur. « Ce qui pose un second problème, car en #reprenant la main# (RW: proposant de telles modifications) sur les contrats, l’organisation ne serait-elle pas contrainte d’assumer la responsabilité juridique de leur application ? Sur quels critères seraient désormais décidé ces interventions humaines?

Eric Larcheveque, dirigeant de Ledger, société membre du Cercle du Coin rappelle sur ce propos que “le contract a été exécuté de façon légale puisque le code source faisait force de loi lors de la période de création. Ethereum montre que finalement ce projet n’est pas si décentralisé que cela, et que le “Code is Law” s’arrête là ou commence la loi des développeurs d’Ethereum”.

A l’heure ou nous écrivons ces lignes, les dirigeants de l’organisation Ethereum et TheDAO semblent revenir en arrière sur cette option de hard-fork, ce qui poserait alors la question des dégâts du vol et de l’avenir du projet de TheDAO.

Notre avis

Des voix respectées dans la communauté rappellent que le Bitcoin, malgré les problèmes d’implémentation déjà rencontrés au fil de son histoire n’a jamais envisagé de telles méthodes. Après tant de critiques malintentionnées sur la gouvernance du bitcoin, et tant d’assurance dans les vertus des blockchains les plus diverses, l’événement de ce vendredi impose un bilan d’étape.

L’Association Le Cercle du Coin a publié depuis des mois qu’il n’y aurait “pas de révolution Blockchain sans Bitcoin”. or on observe depuis lors que le Bitcoin, souvent décrié par les institutions comme par les médias, bénéficie cependant de façon manifeste tant du développement de l’économie décentralisée que de l’évidence de ses qualités comme monnaie pivot de ces échanges et réserve de valeur. Ceux qui ont suivi pour eux-mêmes le conseil qu’ils donnaient aux autres “d’oublier Bitcoin” doivent en éprouver une certaine amertume.

L’engouement systématique pour toutes les alternatives au Bitcoin, sans discrimination, est souvent le fait de personnes mal informées ou défavorables par principe au Bitcoin. En effet , les spécialistes sont encore dubitatifs sur la solidité et la viabilité d’une blockchain en Turing-Complete car les boucles peuvent être utilisées de manière malintentionnée. C’est une critique importante envers Ethereum et l’on voit qu’elle est encore d’actualité.

Alors que l’implémentation du Bitcoin tourne depuis 8 ans et sécurise aujourd’hui dix milliards d’euros, des projets plus jeunes et exécutés précipitamment avec un manque d’attention peuvent mettre en péril des systèmes financiers. Et il convient aussi de rappeler aux politiques, aux régulateurs et aux professionnels de la finance, que ce qui fait la solidité financière du Bitcoin n’est autre que la solidité technologique de sa blockchain, se basant sur un agencement particulièrement performant dont le token monétaire Bitcoin est un élément crucial.

Le Cercle du Coin saisit cette occasion pour rappeler aux développeurs qu’ils doivent garder une grande vigilance dans leurs projets. Et tout particulièrement, lorsque ces projets concernent des transferts de valeur ou des investissements financiers. La sécurité informatique des blockchains demande des compétences pointues. Des erreurs d’implémentation dans le code ont parfois des conséquences désastreuses.

Publié à l’origine sur Le Cercle du Coin

Crédit Image : Les Roses d’Héliogabale d'Alma Tadema

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Compte-rendu de la réunion trimestrielle du Cercle du Coin https://le-coin-coin.fr/4205-compte-rendu-de-reunion-trimestrielle-cercle-coin/ https://le-coin-coin.fr/4205-compte-rendu-de-reunion-trimestrielle-cercle-coin/#respond Thu, 07 Apr 2016 21:34:00 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=4205 Le Cercle du  Coin, qui a tenu le 25 janvier son AG annuelle a tenu, le 4 avril, une première réunion trimestrielle destinée à maintenir le contact et favoriser les échanges avec ses membres. La réunion a eu lieu au siège (le « Sof’s bar ») avec un lien disponible aux membres pour une participation en ligne. […]

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Le Cercle du  Coin, qui a tenu le 25 janvier son AG annuelle a tenu, le 4 avril, une première réunion trimestrielle destinée à maintenir le contact et favoriser les échanges avec ses membres. La réunion a eu lieu au siège (le « Sof’s bar ») avec un lien disponible aux membres pour une participation en ligne.

Etaient présents :

  • Six administrateurs du Cercle : Adli Takkal-Bataille, Jacques Favier, Adrian Sauzade, Jérémie Dubois-Lacoste, Benoît Huguet et Edouard Vallet ; Jean-Yves Rossi ayant dû s’excuser au dernier moment ;
  • Quatre personnes morales : Bitcoin.fr avec ses deux animateurs, Acinq, Labo Blockchain, Ledger, et MineOnCloud (en ligne) ;
  • Sept membres : Yannick Losbar, Michel Foucault, Arthur Bouquet, Didier Bismuth, Sofiane Bouhaddi,  Nicolas Anguelov et Albin Cauderlier (en ligne) ;
  • Un invité : Marc Lionel Gatto

Adli Takkal bataille a commencé la réunion en annonçant que les membres étaient à ce jour au nombre de 35, soit  13 de plus que lors de l’Assemblée Génerale. Autres informations chiffrées pour donner le bilan de ce trimestre : 6 événements auxquels le « Cercle » a été présent en tant que tel, c’est à dire avec mention de son existence et affichage de son logo, et 2 communiqués de presse. Il continue le bilan en passant la parole aux personnes s’occupant des différents projets.

Les  4 chantiers que le Cercle avait lancé en janvier ont ensuite été abordés.

  • Jacques Favier précise que l’idée de lancer un « prix » récompensant une étude universitaire ou autre avait, à l’examen été jugée (un peu) prématurée
  • L’idée de promouvoir un événement sous la forme d’un colloque de haut niveau a, en revanche, été jugée suffisamment intéressante pour être déclinée sous deux formes. D’abord un colloque de type académique : un partenariat est en cours de formalisation avec un établissement universitaire prestigieux, avec lequel un comité scientifique se constitue. Le Cercle sera partenaire de cet événement qui devrait intervenir au début du mois de juillet. D’autre part un événement plus orienté vers les milieux d’affaires pourrait intervenir à l’automne, en partenariat avec Canton Consulting (Jean-Yves Rossi, administrateur du Cercle). Le suivi de ces projets est assuré, au niveau du Cercle par Jacques Favier, Jean-Yves Rossi, Adrian Sauzade et Adli Takkal-Bataille.
  • L’idée de promouvoir un « Bitcoin Boulevard » a été explorée par Jacques Favier et Adrian Sauzade avec quelques commerçants du Passage du Grand Cerf, qui se sont montrés intéressés et seraient en mesure de faire le nécessaire prosélytisme auprès de leurs voisins. Il s’avère que l’idée, pour être mise en place, doit s’accompagner de la mise en place d’une fonction support. Après discussion il est décidé que le projet sera porté en partenairait avec la Maison du Bitcoin, et que l’on proposera à Pay (ou bien au néerlandais BitCasa) de rejoindre le projet, lequel sera suivi, pour le compte du Cercle par Adrian Sauzade, Jacques Favier, Nicolas Bacca, Michel Foucault et Jéremie Dubois Lacoste.
  • L’idée de mettre au point un logiciel de vote a été explorée par Adli Takkal Bataille et Antoine Ferron, Nicolas Bacca, Adrien Lafuma et Jermy Dubois-Lacoste. Celui-ci devra être accessible à tous et propulsé par le Cercle du Coin.

La parole est alors donnée à Marc Lionel Gatto (my digital city) qui a contacté Le Cercle du Coin pour proposer un partenariat. Il en expose les grandes lignes, autour de son module (600m2) de cité digitale pour laquelle il cherche à mettre en œuvre un système de paiement interne, et à montrer des exemples concrets comme une mairie digitale. De nombreuses idées sont échangées et le principe du partenariat est adopté. Le Cercle pourrait être présent dès le prochain événement (Nice, 17-18 juin).

Jacques Favier fait mention d’un autre partenariat possible, avec les « Villes Internet » qui ont sollicité le Cercle lors des dernières Assises Territoriales de l’Identité numérique à Caen. Le principe est adopté d’une représentation du Cercle lors des prochains événements de ce type.

Pour Beauvais (le 26 mais) ce sont Lola Dam, Arthur Bouquet, Adrian Sauzade, Albin Cauderlier et Jérémie Dubois-Lacoste qui se sont déclarés volontaires (à choisir : 2 ou 3 envoyés semblent suffisants). Pour Verdun (23 juin), ce sont Adli Takkal-Bataille, Jacques Favier  et Albin Cauderlier.

Adli Takkal Bataille présente enfin les modifications apportées sur le site du Cercle, en fait approuver quelques-unes. Le site fera apparaître des liens vers les pages de ceux de ses membres qui gèrent un media. En sens inverses il est rappelé que les membres (sociétés ou médias) du Cercle peuvent et devraient afficher son logo sur leur propre site.

La séance levée, les conversations se poursuivent assez longtemps de manière informelle.

Le 7/04/16 – Le Cercle du Coin

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La Blockchain était à l’honneur dans la petite salle numéro une de l’assemblée nationale ce matin 16 mars 2016. En effet il s’y tenait un point presse concernant le colloque approchant du 24 Mars sur le thème #Blockchain : disruption et opportunités. Votre serviteur était présent sur place et en voici un compte-rendu plutôt factuel suivi d’une conclusion courte relevant plutôt de mon appréciation personnelle.

Tout d’abord, le député Jean Launay, président de la Commission supérieure du service public des postes et des communications électroniques (CSSPPCE), nous a confié qu’il n’est pas aisé « d’entrer dans cette maison même si c’est le cœur battant de la démocratie. ». Et il est vrai que quelques difficultés se sont présentées pour entrer à cette conférence de presse. Mais trêve d’anecdotes !

Le député a d’abord exprimé son désir de changer de nom la commission au nom un peu long et sonnant ancien. Il serait plus pour « commission parlementaire du numérique et des postes. » qui reflèterait parfaitement le travail des sept députés et sénateurs au sein de celle-ci. Ceux-ci travaillent avec le gouvernement en amont et sont en lien avec les régulateurs. Un point notable de cette commission est son caractère bicamérale et transpartisane, en ce sens qu’elle regroupe toutes les couleurs politiques.

Le désir de la commission est véritablement de se repositionner sur toutes les questions numériques. (sécurité, éducation, accès au numérique) La blockchain était donc un sujet dont cette commission devait s’emparer en nouant des contacts avec les entreprises et personnes exerçant dans ce secteur. Très rapidement le député admet avec une humilité certaine ne pas être lui-même spécialiste de la question et s’interroger fortement sur la question. Mais l’accélération des choses fait qu’il fallait s’y intéresser.

Il commença par évoquer la question du tiers de confiance avec la poste en expliquant que cette notion de tiers de confiance est en train de muter avec l’évolution technologie mais aussi à cause de la loi des grands nombres. Cependant au-delà comment bâtir ce lien de confiance ? Qui contrôle le système ? Quelles sont ces garanties ? Le but du colloque sera donc de permettre de répondre à toutes les questions qu’un député pourrait se poser et aussi d’informer en masse les citoyens sur ces nouvelles problématiques.

LA BLOCKCHAIN VA BOULEVERSER LA CONFIANCE

Des mots émergent. D’abord la presse spécialisée puis la presse grand public. Voici les raisons qui ont poussé à la création de ce comité de pilotage. À ce propos, le député précise que le colloque fait déjà salle pleine et que cela démontre et affirme le besoin d’explications. Il faut anticiper et éduquer tout en conservant le soucis de vigilance. Enfin il faut en saisir les opportunités, comme le titre du colloque l’indique !

Cette introduction terminée, la parole passe à Ludovic Provost, secrétaire général de la commission et personne en charge de l’organisation de ce colloque. Il explique qu’ils ont voulu élargir aux spécialistes extérieurs à la CSSPPCE les tables rondes de ce colloque. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Secrétaire du Cercle du Coin, Jacques Favier participera à cette évènement. Il y avait un véritable désir de ne pas inviter que des acteurs commerciaux de ce secteur.

La question de départ est de se demander comment l’histoire de la confiance a évolué. Quelles sont les opportunités de business que ce nouveau modèle développe ? Quels sont les acteurs sur le marché de la blockchain ? Il y a déjà des « petits malins dans les startups » qui travaillent sur de nouveaux projets. Enfin il ne faut pas oublier la pédagogie et la conclusion du colloque devra être pédagogique. En ce qui concerne la présence d’un ministre, elle n’est pas arrêtée. Il semblerait que le Ministre Macron ne puisse pas s’y rendre et qu’il sera remplacé par Monsieur Mandon.

Vient le tour de parole d’Henry d’Agrain, directeur du Centre des Hautes Études du Cyberespace (CHECY). La première table ronde introduira les concepts de manière simple. À défaut de les maîtriser le but sera dans un premier temps de les comprendre. Le but n’est pas de favoriser une blockchain mais de partir des acteurs et non des mécanismes. Le thème de la confiance et l’articulation de la confiance dans la phénomène blockchain sera ensuite abordé.

Il y a une véritable question sociétale derrière la question de la blockchain. A la base de tout contrat social se trouve de la confiance. Or la blockchain va briser ce mécanisme classique et apporter une réponse extrêmement intéressante et très différente sur cette notion de confiance. Il y a donc un nouveau paradigme à développer.

Les intervenants de cette table ronde seront :

  • Thibaut Verbiest, Avocat rédigeant en ce moment un livre juridique sur la question.
  • Jacques Favier, Historien, et secrétaire du Cercle du Coin, membre actif de la communauté.
  • Pierre Porthaux, trader et créateur d’un cabinet de conseil accompagnant les startups.
  • Gilles Barbier, partenaire de The Familiy

Le député reprend la parole en raison de l’absence de l’animateur de la seconde table ronde Monsieur Rivaton. Le but de cette session sera de mettre les acteurs et investisseurs du secteur en face de la régulation et de ce qu’ils en attendent. Les intervenants seront :

La synthèse sera établie par Luc Belot, député du Maine-et-Loire.

Cette présentation terminée, Monsieur Launay passa la parole à l’animateur de la troisième table ronde Philippe Dewost, Directeur adjoint de la Mission Programme d’Investissements d’Avenir, en charge de l’économie numérique et du financement des entreprises à la Caisse des Dépôts. Il co-animera ce débat avec Nadia Filali, Responsable du Développement des Mandats et des Offices de la Caisse des Dépôts.

Cette table ronde aura pour sujet central la France. Philippe Dewost a débuté par préciser que la cryptographie est l’un des deux piliers de la blockchain avec la théorie des jeux. C’est ce qui explique la présence des intervenants suivant à cette table ronde :

  • Daniel Augot, Directeur de recherche INRIA, au LIX – Ecole polytechnique – Cryptographie
  • Stanislas de Bentzmann, Président de CroissancePlus
  • Bernard Duverneuil, Vice-Président du CIGREF (Club Informatique des Grandes Entreprises françaises), Directeur des systèmes d’information du Groupe Essilor
  • Primavera de Filippi, Chercheuse CNRS/Harvard University

La synthèse sera assurée par Monsieur Lalande sénateur de la Charente-Maritime.

Phillippe Dewost a insisté sur le fait que de nombreuses entreprises, y compris au sein du CAC40, possèdent des experts de la Blockchain mais ne le savent même pas. Le second problème concerne la régulation et l’animateur compte fortement sur les lumières de Primavera de Filippi sur ce sujet. La régulation est bien plus avancée chez les Anglo-Saxons pour M. Dewost.

LES TIERS DE CONFIANCE MUTERONT SANS DISPARAÎTRE

La raison pour laquelle la Caisse des Dépôts participe à l’inititive de place sur la Blockchain est avant tout parce qu’elle ne peut rester indifférente à la question de confiance. En effet la blockchain, sans faire (selon lui) disparaître le tiers de confiance, va cependant le faire évoluer. Le tiers de confiance est invité à changer de nature et cela doit permettre des initiatives pour expérimenter et comprendre ces phénomènes nouveaux.

La commission ne préjuge de rien et ne désire pas mettre en avant une blockchain ou une technologie. Ainsi le Bitcoin ne sera pas mis de côté mais ne sera pas non plus portée au pinacle la preuve de travail (POW). Ainsi la conclusion est que si dans six mois rien n’a été trouvé, tous les acteurs et spectateurs sollicités auront au moins appris sur le sujet grâce à un état des lieux complet.

Henry d’Agrain reprend la parole pour expliquer que le CHECY travaille activement sur le sujet. Plus de 17 personnes ont été sollicitées sur le sujet pour émettre un rapport. Il déplore qu’il y ait si peu d’endroits avec des reflexions académiques sur le sujet. Alors qu’il faut commencer à questionner la Blockchain, les smart-contracts, le concept de DAO, etc.

Le Président de la Commission, le député Jean Launay, enchaîne en présentant le site internet monté pour l’occasion par les étudiants en Master 2 Entrepreneuriat et développement d’activités innovantes au sein de Novancia Business School : www.colloque-blockchain.com. Le twitter de la commission est aussi présenté @CSSPPCE : parlement connecté. Le but du site sera d’émettre un rapport mensuel sur la question avec les avancements de la commission sur le sujet.

S’en suit une série de questions de la part des personnes présentes dans la salle, environ 14 personnes. Paul Gouguer de Challenge débuta avec une question sur Orange. Ont-ils une stratégie différente des autres en raison de leur investissement dans des entreprises blockchain ? Philippe Dewost minimise en expliquant que ce sont des achats de capital risque. Mais qu’Orange explore bien le sujet par ce biais, bien qu’il ne soit pas sûr qu’il y ait des liens directs entre le fonds d’investissement et la maison mère.

Philippe Dewost continue en évoquant avec de fortes louanges Louison Dumont qui s’est auto-formé très tôt et note que celui-ci s’est exilé au États-Unis. C’est un point qu’il faut combattre selon lui car nos créateurs dans ces domaines doivent pouvoir rester en France. Cependant en France aussi des initiatives discrètes existent au sein des entreprises comme Le Preuve développée par un membre de la caisse des dépôts sur son temps libre.

Henri d’Agrain reprend en expliquant qu’il a reçu des entrepreneurs au CHECY et qu’il a été frappé par une thématique. Les personnes qui s’intéressent à la blockchain en France « se planquent »  ! Pour plusieurs raisons : fiscales bien sûr, mais aussi à cause de l’incertitude juridique. Ainsi l’une des ambitions du colloque est de faire comprendre aux entrepreneurs qu’il y a des opportunités en France et qu’il serait malheureux de partir à l’étranger.

Une journaliste de l’Argus de l’assurance se souvient d’un rapport « vindicatif » de Croissance Plus sur le sujet des talents cachés. Elle demande où nous en sommes. Henri d’Agrain pense que les dés ne sont pas encore jetés. Mais le retard sera irrattrapable et c’est pour cette raison qu’il faut anticiper.

Nadia Filali pense que la France n’est pas en retard. L’investissement est concentré dans d’autres pays. Le problème n’est donc pas propre aux fintechs et aux entreprises de la blockchain. Le problème général est que les investissements en seed-money sont trop faibles en France. La caisse des dépôts va mettre en place une chaire à ce sujet. Cependant les entreprises investissant en amorçage se comptent vraiment sur les doigts de la main en France et c’est problématique.

Sur ce, Jean Rognetta note que leur rapport n’était pas vindicatif mais « alarmant ». En effet il y a deux décennies la France avait des avances technologiques concrètes grâce à la carte à puce ou le GSM.  Cependant à cause de la puissance d’investissement américaine, le paiement mobile risque de se faire en Californie. L’encours américain est au alentour de 50 milliards investis, plus d’un milliard à Londres et seulement un milliard dans tout l’eurozone.

Il ne faut donc pas, selon celui-ci, que nous essayons de rattraper notre retard mais d’anticiper sur les prochaines révolutions technologiques. Il faudrait dès lors restaurer notre avance technologique grâce à nos talents en les conservant au pays. Il approuve l’action de la Caisse des Dépôts et voit deux enjeux : la formation et les compétences. 42 serait actuellement en discussion avec l’ESCP pour faire quelque chose.

LA BLOCKCHAIN POURRA-T-ELLE ÊTRE RÉCUPÉRÉE ?

La deuxième chose c’est la gouvernance. En effet les permissionned blockchain permettent de facilement identifier la gouvernance ; mais avec le Bitcoin c’est plus compliqué. En revanche les blockchains privées ne permettent pas les même garanties d’infalsifiabilité que les blockchains publiques. Il rendra public le 24 ses propositions de gouvernance pour la mise en adéquation avec le droit français dans l’optique d’alerter le régulateur sur les enjeux de gouvernance.

Nino Renaud des Echos enchaîne sur une question. Elle a compris que la blockchain R3CEV est une blockchain avec permissions. Donc, n’est ce pas un peu orthogonale, s’interroge-t-elle ? Est-ce que la philosophie blockchain survivra à toutes ces initiatives et n’aura pas le même problème qu’internet avec des entreprises privées hyperpuissantes ?

À cela Phillipe Dewost repond par un parallèle avec TCP/IP quand il avait cinq ans. En effet les concepteurs d’internet ne pensaient pas forcément que le réseau arriverait au point où il en est. Mais qu’on le veuille ou non, puissance ou non, pour l’instant ça fonctionne et c’est la même chose avec les blockchains ou Bitcoin. Donc pour Dewost « c’est bien de s’enthousiasmer après Woodstock en pensant qu’on peut courir nu dans les campagnes » mais l’internet a accouché d’AirBNB et des GAFAs. Cependant, avec sagesse, il ne se prononce pas sur l’avenir de la technologie Blockchain.

Il en profite pour citer Hearn et sa frustration sur la phrase qu’il retient de l’article : Bitcoin est une expérimentation. À cela Daniel Augot de l’INRIA rebondit en expliquant que chacun croit comprendre trivialement son petit bout de blockchain entrant dans ses compétences cependant cela demande une interdisciplinarité telle qu’être expert sur le sujet demande énormément de connaissances.

BITCOIN EST UNE EXPÉRIMENTATION

Une question sur le chiffrement arriva mais elle fut vite écarté par Daniel Augot qui précise à juste titre que quelque soit l’avis des États, le chiffrement sur la blockchain est plus de l’ordre technique que de l’ordre de la communication. Ainsi cela ne joue pas beaucoup dans la balance.

Enfin votre serviteur a demandé ce qu’il en était de la discussion avec les banques quand celles-ci s’avèrent être parfois des freins pour les startups de l’écosystème qui ouvrent difficilement des comptes en prononçant le mot Bitcoin. La question a quelque peu été écartée en citant les contre-exemples existant mais la requête a été comprise. Enfin je me suis autorisé à poser une deuxième question sur l’éventuel but de statuer des normes techniques pour les blockchains de sortent à ce que la régulation puissent les encadrer précisément et suivant leur forme. La tribune m’a précisé que la commission n’émettrait pas d’avis technique.

Qu’est ce que l’on peut retenir de cette conférence de presse ?

Tout d’abord on constate une véritable volonté positive de certaines autorités de l’État de ne pas se faire devancer de nouveau. Il faudra toutefois veiller à ce que l’appareil législatif suive. Ensuite j’ai été agréablement surpris du désir d’aborder le sujet avec une certaine virginité sans prêcher pour une paroisse ou pour une autre notamment au niveau du sujet des blockchains privées. Enfin tous les intervenants sont très renseignés sur le sujet et les tables rondes devraient être enrichissantes. Rendez-vous le 24 !

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