numérique – Le Coin Coin https://le-coin-coin.fr Informations, réflexions, contenu francophone sur le sujet des monnaies décentralisées dont le bitcoin. Un magazine sans pub crypto, blockchain et économie. Wed, 29 Jan 2025 19:45:21 +0000 fr-FR hourly 1 Identité numérique, Blockchain, et Big data https://le-coin-coin.fr/4766-identite-numerique-blockchain-big-data/ https://le-coin-coin.fr/4766-identite-numerique-blockchain-big-data/#comments Thu, 14 Jul 2016 16:41:19 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=4766 Du Bigdata à l’auto-surveillance permise par la blockchain Avec cette vision développée dans cet article :http://www.frenchweb.fr/blockchain-… on finirait donc à assez court terme par avoir théoriquement, seul, l’usage -et la connaissance- de l’ensemble de nos données.Et donc une identité numérique maîtrisée de façon absolue. Maitrise qui, lorsqu’elle nous sera demandée par un tiers – anonyme […]

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Du Bigdata à l’auto-surveillance permise par la blockchain

Avec cette vision développée dans cet article :http://www.frenchweb.fr/blockchain-… on finirait donc à assez court terme par avoir théoriquement, seul, l’usage -et la connaissance- de l’ensemble de nos données.Et donc une identité numérique maîtrisée de façon absolue. Maitrise qui, lorsqu’elle nous sera demandée par un tiers – anonyme ou non – à être partagée, pour entrer par exemple dans un groupe social qui exigeraient des “références” et la connaissance de notre passé, ne pourra paradoxalement pas être parcellaire.

Au risque de la suspicion, il faudra donc prouver notre mauvaise foi et donc construire et compartimenter des identités numériques multiples toutes fausses et vraies à la fois.Autrement dit à force de cultiver la notion de privacy d’un côté et de transparence de l’autre, les deux extrêmes se rejoignent, nous sommes en train d’arriver pour nous tous sans le moindre débat à une notion d’identité numérique “quantique” si l’on peut dire : à la fois présente et exposée et également dans le même temps inconnue et invisible, ayant besoin et se servant des autres (rendus comme soi anonymes) dans le principe de la blockchain pour disparaître et apparaître en même temps du groupe, ce qui n’est pas le moindre paradoxe.

shermanL’existence au prix de la disparition et inversement, avec l’illusion de tout contrôler de ses données et de ses relations avec les autres, rendus simples protocoles d’autorisation ou de blocage. Control freak age is coming.

L’image de soi certifiée par le réseau rendra-t-elle nos vies invivables autrement qu’en ligne ?

instagramrealityOn ne pourra de fait connaître quelqu’un numériquement uniquement par strates, sans jamais connaître à qui l’on a affaire, le règne des faux semblants sera la norme imposée. L’effet connu actuel de l’usage massif de par exemple Facebook ou Instagram voir aussi Linkedin où l’on se présente sous le meilleur jour souvent inventé dans sa permanence, sera maximisé et systématique, et deviendra preuves d’identités. Papiers d’identités numériques changeants à chaque réseau, voir posts. Avec une Time Line numérique omnisciente dans sa traçabilité et pourtant également définitivement effaçable dans sa globalité, deux usages de la même techno, la blockchain.

mirrorgirl
Nous aurons donc plusieurs identités simultanées rendues possible par le numérique, à la fois non prouvables globalement et prouvées par lots suivant la volonté de l’utilisateur par la blockchain, et les personnes qui seront en-dehors de cela, que l’on pourrait appeler les mono-identités, non numériques sinon administrativement, passeront pour des benêts, ou pire, comme des déviants.

Ca manque pas d’ego par ici, mais de corps, de bienveillance et de cohérence !

La fin de l’article rebondit sur le fait que l’on pourra peut être casser dans 30 ans les clés privées pour le moment inviolables de la blockchain avec une puissance de calcul aujourd’hui non existante, par exemple avec la technologie des ordinateurs quantiques, qui deviendrait un pharmakon terrible dans cet usage, libérant les données si l’on peut dire, et transformant à nouveau -comme aujourd’hui – un ensemble jusqu’alors constitué de datas individuelles cryptées en un big data largement moissonnable et segmentable. Control freak level humanity.Nous sommes en train de constituer une société ou l’individu ne pourra plus exister dans une seule identité – certes aujourd’hui conventionnelle – mais une pluralité d’identités par définition – et exigence -indéfiniment plurielles et toutes vraies et vérifiables car non-vérifiables en quelque sorte…Et le jour où un état ou plus probablement un groupe privé pourra accéder à l’ensemble de ces identités et leur historique numérique, cela coïncidera avec le point de singularité, à savoir cette étape de l’intelligence artificielle où elle pourra poser et résoudre des problèmes d’elle-même sans apport de données par des humains, et donc se rapprocher de ce qu’on peut imaginer comme étant une conscience artificielle. Aurons-nous alors déjà disparus dans nos multiples identités numériques ?

shingitaiLes arts martiaux japonais traditionnels cultivent trois dimensions distinctes mais qui n’ont de sens qu’unifiées. Dans les arts martiaux Japonais ce sont l’esprit (l’intention, caractère, désir) SHIN, la technique GI et le corps, TAÏ. Aucun ne prévaut, chacun enrichit et bénéficie à l’autre. Il me semble que nous gagnerions à nous inspirer des arts martiaux et à ne pas oublier son corps, le sien et celui de l’Autre ni les deux autres composantes de cette unité. Aller à la rencontre de soi physiquement et de l’Autre. Avec bienveillance et courage, c’est à dire en allant vers l’autre au risque de la rencontre, pas uniquement en se montrant à l’autre dans le miroir froid et narcissique de l’”écran intelligent” qui réfléchit pour nous, où chacune de nos identités si elle n’est pas rattachée à une corporéité une technique et un esprit, ne pourra qu’être engloutie et oubliée au gré des marées de pixels. Seulement consignée in fine comme disparue dans le grand livre numérique, la blockchain, sans aucun sens ni maitrise de nos vies et de notre plaisir de vivre !Communiquer et vivre en cohérence avec soi et avec les autres dès aujourd’hui, à l’heure de l’explosion de ses identités numériques avec une techno qui tend à prouver numériquement et elle seule la véracité du réel, cela ne peut surtout pas rester qu’une question de technologie.

Perle de rosée

Qu’a voulu prendre en ses doigts

Un petit garçon.

Kobayashi ISSA (1763-1828)

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Le Cercle du Coin aux Assises territoriales de l’identité numérique du Citoyen https://le-coin-coin.fr/3711-le-cercle-du-coin-aux-assises-territoriales-de-lidentite-numerique-du-citoyen/ https://le-coin-coin.fr/3711-le-cercle-du-coin-aux-assises-territoriales-de-lidentite-numerique-du-citoyen/#comments Thu, 10 Mar 2016 12:23:44 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=3711 À l’invitation de Florence Durand-Tornare, Fondatrice et Déléguée de l’Association Villes Internet Edouard Vallet et Jacques Favier ont assisté à la journée organisée à Fleury-sur-Orne (aux portes de Caen) le 9 mars, au cours de laquelle ils ont pu évoquer les mutations que les utilisations possibles de la blockchain pouvaient susciter dans la « citoyenneté numérique ». […]

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À l’invitation de Florence Durand-Tornare, Fondatrice et Déléguée de l’Association Villes Internet Edouard Vallet et Jacques Favier ont assisté à la journée organisée à Fleury-sur-Orne (aux portes de Caen) le 9 mars, au cours de laquelle ils ont pu évoquer les mutations que les utilisations possibles de la blockchain pouvaient susciter dans la « citoyenneté numérique ».

On trouvera ici  le programme complet de la journée avec les noms et qualités des intervenants.

L’exposé de Guillaume Blot (Direction Interministérielle du Numerique et du Système d’Information et de Communication) présentant le nouveau service FranceConnect fut particulièrement intéressant. En retrouvant, sur les sites les plus divers (aujourd’hui des services publics, mais cela devrait évoluer) le bouton de FranceConnect, le citoyen pourra y accéder en s’étant identifier une seule et première fois : des sites partenaires (la Poste, les Impôts ou le site Ameli de la Sécurité Sociale) jouant en l’occurrence un rôle de « tiers de confiance » pour l’authentification. 

L’ensemble du dispositif (même s’il n’est évidemment pas P2P !) est audacieux. Pourtant il faudra plus qu’une vitrine high tech pour transformer un bâtiment qui reste très classique. Car à quoi servira de commander en ligne une CNI quand on sait que l’Etat laisse les touristes français se débrouiller 5 ans avec des cartes périmées que les douaniers étrangers sont priés de bien vouloir considérer comme valides. Il pourra être très pratique de contrôler en ligne ses points de permis de conduire, mais si l’on doit contester une contravention (et chacun sait qu’il en est des burlesques) on doit imprimer soi-même le document saisi en ligne et l’adresser en RAR… avec la photocopie d’un permis de conduire et d’une carte grise  dont il doit pourtant bien exister une trace dans les data-bases de l’administration. Sans compter que si la communauté d’Amiens Métropole veut offrir toute une palette de services auxquels on pourra s’identifier au choix par son  mobile ou par sa carte bancaire ou encore par sa carte  Pass, il faut encore, pour voter dans une petite ville où l’assesseur vous salue naturellement par votre nom lui exhiber sa carte d’électeur et sa CNI (périmée).

Sans compter l’effet de l’ordinaire cacophonie européenne. Quand Jacques Favier risque une comparaison avec le dispositif de carte d’identité digitale estonienne (qui dispense de tiers de confiance, à la différence du dispositif de France Connect) on lui explique que certains pays n’ont pas de CNI tandis que la France, elle, refuse l’identifiant unique…

Un responsable départemental devait noter par la suite que ce sont aussi les agents qui devront être initiés et transformés par la digitalisation.

C’est à la fin de la pause déjeuner, et dans la salle même du buffet que nous sommes intervenus, non pour faire la promotion du bitcoin comme moyen de paiement – l’audience était très largement faite d’élus locaux et de responsables des services de collectivités locales – mais pour exposer ce qu’est la blockchain et ce qu’elle peut apporter tant pour se passer des tiers de confiance (ou des prédateurs) que pour garantir la sécurité des données personnelles. Les réactions et les questions ont prouvé que nous avions réussi à susciter un réel intérêt.

On retrouve ici l’intégralité de notre intervention :

L’après-midi a été largement consacrée à des interventions d’élus de toutes sortes, tous très impliqués dans divers aspects de la politique digitale de leurs collectivités respectives, et qui ont tenu des propos parfois décapants, et pour nous très instructifs à bien des égards. Les élus locaux sont des gens conscients de ce qu’il y a un foncier numérique, un territoire numérique. Ils se posent la question : comment aménage t-on ce territoire où le virtuel devient la réalité contemporaine ?

On percevait le sentiment de l’importance et de l’urgence de la chose, vue depuis « les territoires » comme un service à rendre à la population et un élément de compétitivité locale, mais surtout comme une nécessité du fait de l’attitude de l’Etat. Et à bien des reprises, nous avons eu le sentiment que l’identité numérique du citoyen, c’était surtout la conséquence d’une digitalisation des services publics d’abord conçue comme un moyen de faire des économies à Bercy, quitte à en renvoyer la charge dans nos campagnes.

Il y a une réelle frustration devant l’attitude de l’Etat qui digitalise par pans entiers sans trop se soucier de la disparition des points d’accueil et en laissant le soin d’expliquer la chose et de réparer les dégâts au seul guichet où les exclus du numériques vont réellement échouer, celui des mairies rurales. Le même jour un candidat de droite annonçait sa volonté de supprimer 350.000 emplois de fonctionnaires. Ne l’ayant appris que sur le chemin du retour, cela nous a dispensé de la petite cruauté qui aurait consisté à demander aux responsables locaux de son parti dans « les territoires » comment ils allaient concilier cela avec ce qu’ils nous présentaient.

Nous ne savons trop que penser en voyant que le fameux « mille-feuilles » des collectivités locales avait trouvé, dans la promotion du numérique, un nouvel espace de déploiement. Successivement nous avons pu entendre le représentant d’une mairie, d’une communauté de commune, d’un département puis d’une région nous en parler, tous avec chaleur, et même l’un d’entre eux avouer tout de go que chacun souhaitait faire de « son » portail la porte d’entrée du citoyen dans l’espace digital.  Il paraît inévitable que cela débouche sur un mille-feuilles digital.

Enfin nous avons senti un réel effroi de personnes bien informées de la réalité sociale du pays devant une fracture numérique que l’on a souvent tendance à cacher, à minimiser ou à décrire implicitement comme temporaire. Pour des « geeks » évoluant entre eux, il est salutaire d’entendre cela et prudent de l’intégrer. La conclusion de la journée  pourrait donc être  « on n’est pas prêt » (entendu plus de 3 fois) et s’appliquant tant aux élus qu’aux agents.

Il est clair que le « P2P » n’est pas le premier souci de responsables politiques. L’usager a été évoqué cinq fois plus souvent que le citoyen. Une question de Jacques Favier sur ce que, selon eux, la citoyenneté digitale pouvait changer à la vie politique (et non simplement à la gestion des guichets administratifs) a été en pratique éludée.

L’intérêt pour la blockchain doit cependant être entretenu auprès de ces responsables, en s’appuyant surtout sur la question de la protection des données. Un maire, cela a été rappelé, est pénalement responsable des données privées qui lui sont confiées.

D’autre part un élu a fait remarquer que l’usager (surtout s’il est jeune) ouvre facilement ses data aux GAFA mais les refuse aux sites officiels. Ceci avait l’air de l’étonner, alors que « FranceConnect » affiche, avec ceux de ses partenaires, les logos de la DGFIP (peut-être peu créateur d’empathie ?) et celui d’un Ministère de l’Intérieur dont l’image, en période d’état d’urgence, n’est pas forcément de nature à susciter la chaleur.

Ce sont probablement les deux leviers qui doivent permettre aux porteurs de solutions conçues sur la blockchain de continuer à prospecter les responsables locaux.

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