monnaie – Le Coin Coin https://le-coin-coin.fr Informations, réflexions, contenu francophone sur le sujet des monnaies décentralisées dont le bitcoin. Un magazine sans pub crypto, blockchain et économie. Tue, 29 Jul 2025 21:37:48 +0000 fr-FR hourly 1 69367527 L’économie Argentine et le Bitcoin https://le-coin-coin.fr/3576-leconomie-argentine-et-le-bitcoin/ https://le-coin-coin.fr/3576-leconomie-argentine-et-le-bitcoin/#comments Mon, 15 Feb 2016 17:39:59 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=3576 De la moitié du XIXe siècle jusqu’au début des années 1930, les terres fertiles de l’Argentine ont permis d’alimenter une rapide expansion économique. Toutefois, l’instabilité politique des décennies suivantes n’a pas permis la continuité de ce développement économique. Si, à l’heure actuelle, l’industrie minière donne de nouveaux espoirs en terme d’investissements, la gestion politique et […]

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De la moitié du XIXe siècle jusqu’au début des années 1930, les terres fertiles de l’Argentine ont permis d’alimenter une rapide expansion économique. Toutefois, l’instabilité politique des décennies suivantes n’a pas permis la continuité de ce développement économique. Si, à l’heure actuelle, l’industrie minière donne de nouveaux espoirs en terme d’investissements, la gestion politique et économie du pays fait craindre une retenu de cette future croissance.

ABSENCE DE MONNAIE 

Alors que certains pays en voie de développement utilisent le cash et notamment la petite monnaie, il en va différemment de l’Argentine. En effet, en 2008, suite à un article du Times, il apparaissait que ce pays, notamment la ville de Buenos Aires, « n’avait » pas de monnaie. L’article mettant ainsi en cause un marché noir des compagnies de bus et des transporteurs d’argent, qui amassaient les pièces de monnaie pour les revendre ensuite. A l’époque, les bus de Buenos Aires n’acceptaient pas le paiement en billets et récoltaient alors une quantité massive de pièces chaque jour.

Pour parer à ce souci, la ville a introduit, en 2009 la carte a puce SUBE (Sistema Unico de Boleto Electronico) dans le réseau de transport mais bon nombre de personnes s’inquiétaient de la quantité de données personnelles collectées par ladite carte à puce et cette tentative s’est donc soldée par un échec.

Le manque de monnaie apparait comme l’un des symptômes des maux de l’économie argentine. Et en réponse à ces difficultés, le Bitcoin se présente comme l’une des solutions, bien que tout le monde ne soit, une fois de plus, pas unanime sur cette monnaie virtuelle.

LE BITCOIN ET LA BLOCKCHAIN EN REPONSE AUX START-UP DE TRANSFERT D’ARGENT

Des start-up de transferts de fond ont vu le jour un peu partout en Argentine avec dans l’idée de capitaliser sur le désir grandissant de circulation de fond à travers le monde. Avant la création de ces start-up, pour beaucoup, européennes, les argentins ont eu recours à diverses techniques afin de faire rentrer de la monnaie étrangère dans leur pays comme par exemple, aller en Uruguay pour ramener des devises étrangères. C’est donc dans ce méli-mélo économique que le Bitcoin s’est imposé de lui même pour les argentins.

Il est vrai que les caractéristiques du Bitcoin ont de quoi leur plaire : absence d’intermédiaire, et frais de transfert bien plus bas que ceux des cartes de crédits normales. D’après Coinmap (base de données qui regroupe les entreprises utilisant le Bitcoin), près de 7.500 entreprises  acceptent actuellement cette monnaie. Bien que ladite devise soit connue pour ses fluctuations, la plupart de ses utilisateurs la considèrent comme un outil efficace pour effectuer des transactions. Malgré le futur incertain de la crypto-monnaie, elle prospère actuellement en Argentine en raison de l’économie en difficulté du pays. D’après l’index potentiel du Marché du Bitcoin, l’Argentine est le pays représentant le plus grand potentiel pour le développement de la monnaie numérique.

Ainsi, l’utilisation du Bitcoin a doublé entre mi 2014 et mi 2015, d’abord avec les petites entreprises.

L’entrepreneur Joan Cwaik estime que les utilisateurs argentins du Bitcoin s’échangent librement près de 70 000 à 80 000 dollars par jours et Coinmap liste pas moins de 141 endroits qui acceptent le Bitcoin seulement pour Buenos Aires. Par comparaison, Londres et Paris en comptent respectivement 89 et 39.

Il existe également dans le centre ville de Buenos Aires une « ambassade » du Bitcoin abritant un certain nombre de start-up du Bitcoin : plateformes de e-commerce de devises numériques telles que Bitpay et Bitpagos, le site d’échange CoinMelon et plusieurs autres start-up de software. De plus, le plus grand réseau social d’Argentine « Taringa ! » a commencé à utiliser le Bitcoin pour partager des revenus avec ses utilisateurs.

Pour certains économistes, les utilisations quasi quotidiennes du Bitcoin dans un pays comme l’Argentine apparaissent comme les premières expérimentations d’une refonte financière qui pourrait, par la suite, avoir une incidence sur l’économie mondiale.

Toujours est-il que pour beaucoup d’investisseurs, le plus intéressant n’est pas le Bitcoin en lui même mais la nouvelle technologie qui est employée au coeur du Bitcoin et qui suscite un intérêt croissant : le blockchain – dont le Bitcoin n’est, en fait, qu’une des nombreuses applications. C’est ainsi que de nombreuses start-up et d’importants établissements bancaires tels que JP Morgan, Barclays et UBS sont en pleines études sur la possible mise en place de leur propre blockchain. Et si l’engouement pour le Bitcoin venait à se tarir en Argentine, il se pourrait fortement que la technologie Blockchain prenne le relai pour développer l’industrie de la finance Argentine.

Source : www.ulyces.co / www.fiscalonline.com / https://coinmaps.org

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La course de l’étalon https://le-coin-coin.fr/3206-la-course-de-letalon/ https://le-coin-coin.fr/3206-la-course-de-letalon/#comments Sun, 13 Dec 2015 17:31:35 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=3206 Nous avons reçu de « Crypto Knight » une question qui peut paraître pleine de bon sens au sujet du «  Cercle du Coin »,  et qui mérite donc une réponse détaillée:   Bravo pour votre association.  Je pense adhérer très prochainement. Par contre, pouvez-vous m’expliquer pourquoi le prix est de 0,1 Bitcoin? C’est une question qui peut paraître bizarre, j’en conviens, mais […]

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Nous avons reçu de « Crypto Knight » une question qui peut paraître pleine de bon sens au sujet du «  Cercle du Coin »,  et qui mérite donc une réponse détaillée:  

Bravo pour votre association.

 Je pense adhérer très prochainement. Par contre, pouvez-vous m’expliquer pourquoi le prix est de 0,1 Bitcoin?
C’est une question qui peut paraître bizarre, j’en conviens, mais si le prix du Bitcoin augmente, comme c’est le cas actuellement, le prix de l’adhésion augmente aussi…
Si le prix du Bitcoin dépasse les 500 euros, est-ce que le prix de l’adhésion restera de 0,1 Bitcoin?
L’immense majorité des produits et services vendus en Bitcoins sont d’abord exprimés en Euros (ou en dollars) et ensuite convertis en Bitcoins….

Merci d’avance pour votre réponse.

Cher futur adhérent (sans jeu de mot sur « cher »), c’est une bonne question. Et si le bitcoin baissait ? Le Cercle ne verrait-il pas ses ressources fondre ?  Là, il monte, et vous avez raison : cela rend l’adhésion plus onéreuse…

Commençons donc en souriant: nos futurs adhérents sont a priori des gens intéressés à la nouvelle monnaie, et ils en ont quelques-uns dans leur wallet. Bref ils se sont enrichis par rapport à l’euro. L’adhésion doit-elle pour autant fonctionner comme un « impôt sur la fortune en bitcoin » ?  

Le Cercle entend jouer le jeu du bicoin comme étalon, et non simplement comme instrument de l’échange. C’est un choix qui est encore rare (il avait été fait lors de la levée de fonds d’Ethereum) et donc c’est un choix pionnier.

Nous avons fixé l’adhésion à 1/10 de bitcoin, ce qui semble une valeur raisonnable pour toute personne en possédant ou souhaitant en acquérir. Cependant le projet de règlement intérieur prévoit de se prémunir contre une hausse du cours trop forte. Mais cette mesure doit être imaginée comme une réduction éventuelle du coût d’adhésion et non comme un moyen de coller à l’euro. Nous aurons tous l’occasion de discuter de cela à l’assemblé générale et dans la vie de l’association en travaillant sur le règlement intérieur.  

Notre but est de rester sur des chiffres ronds symboliques en Bitcoin et de penser l’adhésion en Bitcoin et non pas une adhésion en euros payable en bitcoin, pour bien montrer que le bitcoin est, pour nous, une monnaie et non un simple instrument de paiement. Si les fonds récoltés permettent ensuite de sponsoriser des événements, ils n’en seront que mieux sponsorisés, s’ils servent à rémunérer des contributions au journal « le Coin Coin », ces contributions (qui seront payées en bitcoin) n’en seront que mieux rémunérées, et s’ils servent à offrir un coup à boire lors de l’AG, ce coup à boire grèvera moins les finances du Cercle. Enfin si le Cercle, n’ayant pas tout dépensé, se trouve immensément riche en fin 2016, il sera temps, comme cela a été dit précédemment, d’envisager une révison de l’adhésion sur la base d’un bitcoin à 10.000 euros. Le projet de règlement intérieur le prévoit.

Comme tous les supporters du Bitcoin le voient exploser en terme de cours, nous pouvons même imaginer de les voir courir pour adhérer avant le halving. Bref, une stratégie gagnant-gagnant ! 

Il reste le cas des adhérents qui ne possèdent pas (encore) de bitcoins. Notre choix, dira-t-on, les pénalise deux fois. Eux n’ont pas bénéficié de la hausse, et en plus il leur faut apprendre à œuvrer en bitcoin. Eh bien, c’est exactement l’effet recherché ! Il faut s’instruire des moyens d’acquérir, des plateformes, des wallets, éprouver ce que les exigences liées à la compliance ont de pesant, ce que chaque système impose comme contrainte. Et puis éprouver la satisfaction de se dire: ça y est, je l’ai fait. 

 Adhérer en bitcoin, c’est adhérer au bitcoin

PS : le jeu de mot du titre est permis par une proximité étymologique. L’étalon monétaire provient du francique stalo qui désigne un bout de bois. L’étalon d’écurie provient du francique stallo, que l’on retrouve aussi dans le mot « étable ». Mais les deux mots n’ont rien en commun.

Jacques Favier et Adli Takkal Bataille

Source Photo : Yann Arthus-Bertrand

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Bitcoin « in tempore belli » https://le-coin-coin.fr/3071-bitcoin-in-tempore-belli/ https://le-coin-coin.fr/3071-bitcoin-in-tempore-belli/#comments Wed, 18 Nov 2015 17:49:56 +0000 https://le-coin-coin.fr/?p=3071 La « Messe en temps de guerre » de Joseph Haydn s’appelle en langue allemande Paukenmess ou « Messe des timbales », par allusion à celles qui résonnent de manière croissante au cours de l’Agnus Dei. Vous pouvez cliquer et écouter en lisant ce petit billet…c’est mon opération « cinq minutes de musique dans un monde de brutes ». Car en manière […]

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La « Messe en temps de guerre » de Joseph Haydn s’appelle en langue allemande Paukenmess ou « Messe des timbales », par allusion à celles qui résonnent de manière croissante au cours de l’Agnus Dei.

Vous pouvez cliquer et écouter en lisant ce petit billet…c’est mon opération « cinq minutes de musique dans un monde de brutes ». Car en manière de timbales, le temps de guerre nous donne surtout à ouïr… celles de la propagande. Comme le disait un peu tout le monde (après Kipling, semble-t-il) la vérité en est toujours la première victime!

Dans un récent article, NewsBTC anticipe sur les inévitables mises en cause du bitcoin en citant le Ghose Security Group. Celui-ci, qui semble être un groupe plutôt féminin, créé post-Charlie par une ancienne reine de beauté jordanienne y est décrit comme an anti-terrorism group of ethical hackers. Ce qui est peut-être vrai, après tout. Comme dans 1984, ce qui est vrai ou faux n’a (déjà) plus grande importance.

AnonymousGhostSec

Je laisse chacun méditer sur le slogan (we are the ghosts that you have created) et se reporter à l’interview du hacker inconnu(e), puis exercer son sens critique au mieux de sa formation en la matière. On nous suggère une adresse bitcoin pour aider ces courageux hackers : elle a été activée le jour de la publication et n’a recueilli à cette heure qu’un bitcoin en 4 dons. Si les collectes de l’État islamique sont du même ordre, il n’y a pas de quoi fouetter un shah!

On y trouve surtout, en bas d’article, un lien vers un article publié par Lewis Sanders  le 20 septembre, sur un organe officiel allemand, la Deutsche Welle. Cet article, intitulé Bitcoin: Islamic State’s online currency venture évoque plusieurs sujets de réflexion.

L’USAGE DU BITCOIN PAR LES JIHADISTES

L’article de DW reprend essentiellement des chiffres de l’EUISS. Mais quand bien même l’adresse supposée de l’État islamique aurait bien vu transiter pour 20 millions d’euros en bitcoin, cela ne prouverait pas grand chose (est-ce la bonne adresse? est-ce un solde net?). Et le montant resterait dérisoire par rapport aux montants dont doit disposer l’État islamique si l’on reprend les chiffres que donne une étude d’Alternatives économiques.

Or, quand on fouille sur Reddit que trouve-t-on? que l’auteur n’a pas écrit ce chiffre de 20 millions, ajouté après coup et dans son dos. Sonnez trimballes !

Et finalement l’étude de l’EUISS n’est qu’un petit papier d’une jeune analyste universitaire, citant (c’est la marque de fabrique des études européennes) des on-dit américains, qui non moins classiquement se fondent sur des assertions israéliennes. Curieusement ce genre de source est moins encline à mettre en cause la City, par exemple, dont  les autorités britanniques avouent pourtant (s’il faut en croire l’article d’Alternatives économiques) qu’elle est un exportateur net de finance terroriste, les djihadistes arrivant à utiliser le premier centre financier mondial pour obtenir de l’argent plus que pour le placer. Nihil novum sub sole !

LE STATUT SUPPOSÉ DU BITCOIN DANS LES DESSEINS DE L’ÉTAT ISLAMIQUE

De manière plus intéressante, l’article de DW vise le statut possible de « devise » de l’État islamique, dans une problématique qui n’est pas forcément originale si l’on songe aux (autres) zones de guerre, de type Ukraine. L’Etat islamique aurait besoin, dit-on, d’une devise dans son effort to  buildup state-like institutions and services, including schools, hospitals and now a treasury. Soit, mais est-ce bien du bitcoin que le califat, dans sa volonté de fonder un état territorial, aurait vraiment besoin?

Là aussi, la prudence s’impose. Tout tient en effet sur les dires d’un adolescent à pseudonyme, Ali Amin, qui gît depuis août dans une prison de Virginie et qui rêvait d’une market place islamique régie par des qadis. Il aurait eu 4000 followers sur Twitter. pour autant sa formation en matière d’économie monétaire nous est inconnue.

L’État islamique a bien annoncé sa volonté de battre monnaie, mais en or et en argent.018063324_30300

On notera malicieusement que les décors (des cartes et des fenêtres) rappellent la vacuité décorative d’une autre devise méta-nationale. Ceux qui ont le temps (et ne craignent pas la surveillance algorithmiques) regarderont pendant une petite heure la video présentant la réflexion qui a soutenu cette volonté de retour à ‘or.

return of the dinar copie

Mis à part les références au caractère satanique du système, et diverses fleurs de rhétoriques, l’exposé critique du système actuel (les 40 premières minutes) est étayé, argumenté, et très loin d’être proprement ou exclusivement islamique!

L’exposé du projet commence vers la 41ème minute. Il se réfère expressément à la « prophetic methodology« , concept que nos politiques feraient bien d’explorer promptement, pour ne pas confondre l’Etat islamique actuel et les menaces précédentes, par exemple, et parce qu’il n’est jamais inutile de comprendre l’adversaire quand on se prétend en guerre.

Le dinar (du latin denarius)  de 4,25 grammes à 21 carats (3,71875 de fin) coterait donc 130 dollars. Cela en fait une « piécette » (entre le 5 roubles et le « demi-Nap »). Mais il y a une « grosse pièce » de 5 dinars, qui peut localement servir d’instrument de réserve, si tant est que les réserves privées soient autorisées…

Quoique bien moins inscrit dans la tradition islamique, l’argent a aussi été frappé, avec une pièce d’un dirham (du grec drachma…) de 2 grammes (tout ronds, ce qui ne correspond évidemment à aucune tradition, le gramme étant une invention des infidèles !) et coterait environ 75 cents, ce qui ne couvrira pas son coût de frappe. Sauf « cours forcé » dans les territoires contrôlés et droit de seigneuriage imposé sur cette monnaie d’argent, c’est une maladresse conceptuelle. Même les pièces en argent de 5 et 10 dirhams paraissent à cet égard peu appropriées. D’autant que le califat annonce avoir frappé en cuivre des « flous » (un mot arabe) comme monnaie divisionnaire.

A noter que cela fait 3 unités différentes, et qu’il faudra bien une unique unité de compte. Ce serait (in petto) le dollar que je n’en tomberai pas de mon dromadaire.

La vidéo emploie clairement l’expression « mediums of exchange » et s’achève sur des images un peu enfantines de gens tous émerveillés d’avoir la chose en main. En regardant ces images, on ne peut que penser qu’au fond le projet, dans son objectivation, risque de n’être qu’une … monnaie locale complémentaire, dans sa rhétorique comme dans sa mise en scène.

retour de l'or

Je suis bien conscient que cette comparaison va hérisser. Et que « Daech crée sa Monnaie locale complémentaire », est bien un titre que ni la presse grand public ni les officines de réflexion à deux sous qui forgent les mythes pour elle ne nous infligeront jamais. Pourquoi nous inflige-t-on le bitcoin jihadistes, alors?

Pour le reste, je livre ma conclusion provisoire, fondée sur l’étude des textes serait la suivante. Aucun texte sérieux sur l’État islamique ne mentionne bitcoin. Tous les textes fumeux sur le bitcoin mentionnent l’État islamique.

Timbales finales ! 

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Compte rendu conférence VISA à Casablanca https://le-coin-coin.fr/2189-forum-de-la-monnaie-et-du-paiement-electroniques-en-afrique-francophone/ https://le-coin-coin.fr/2189-forum-de-la-monnaie-et-du-paiement-electroniques-en-afrique-francophone/#respond Wed, 01 Apr 2015 14:57:06 +0000 http://le-coin-coin.fr/?p=2189 La troisième édition du Forum de la Monnaie et du Paiement électronique en Afrique francophone s’est déroulée le jeudi 19 et vendredi 20 Mars 2015 à l’hôtel Hyatt Regency à Casablanca. Cette manifestation de grande envergure avait pour but de rechercher les possibilités de développement de la monnaie et du paiement électroniques auprès des usagers […]

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La troisième édition du Forum de la Monnaie et du Paiement électronique en Afrique francophone s’est déroulée le jeudi 19 et vendredi 20 Mars 2015 à l’hôtel Hyatt Regency à Casablanca.

Cette manifestation de grande envergure avait pour but de rechercher les possibilités de développement de la monnaie et du paiement électroniques auprès des usagers et d’élaborer une vision et une feuille de route déclinable en recommandations opérationnelles.

Elle avait également pour objectifs de permettre aux experts et aux opérateurs de la monétique de la région d’Afrique francophone de se rencontrer et d’échanger leurs expériences ou encore développer de nouvelles relations de partenariat et créer un espace de Networking.

Au programme de cette rencontre figuraient six thèmes principaux à savoir: « l’inclusion financière et la bancarisation de la société », « le E-gov avec les effets de la biométrie », « de l’introduction du paiement électronique des services administratifs », « les effets paiement électronique sur le développement des PME et du commerce international », « la ville intelligente ou Smart city et la Sécurité » et « fraude et gestion des risques ».

Afin d’être la plus concise possible, j’aborderais dans ce compte rendu les thèmes les plus récurrents lors de ces deux jours de conférence.

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CADRE INSTITUTIONNEL ET PAIEMENT ÉLECTRONIQUE

Durant ce thème, Monsieur Mounir RAZKI, directeur et responsable de la direction des opérations monétaires et des changes Bank Al Maghrib, est intervenu. Il a expliqué que le système de paiement était une des mission centrale de la banque centrale. Pour l’institution, la stabilité financière n’est possible qu’avec la présence de trois acteurs majeurs qui sont les systèmes bancaires, marchés de capitaux et infrastructures de marché.

Le Maroc, de part son emplacement et son développement, veut se positionner comme un HUB financier et se doit donc d’avoir les meilleures pratiques et normes afin que les investisseurs internationaux puissent se sentir en sécurité lors de leur investissements. L’ultime but et qui revient tout au long de la conférence est le développement de l’inclusion financière et de la bancarisation.

Bank Al Maghrib a ainsi mis en oeuvre une adaptation du cadre règlementaire pour accompagner les évolutions mais également des infrastructures de compensation et des transactions. Monsieur Mounir RAZKI a souligné que la banque centrale s’était grandement inspirée de la BCE (banque centrale européenne) du point de vue du cadre normatif afin qu’il y ait un système de gouvernance efficace. Des réformes ont également été entreprises pour la promotion des paiements électroniques, notamment l’agrément des établissements de paiement.

D’autres intervenants comme Monsieur Le Noir, membre du comité du club des dirigeants des banques d’affaires d’Afrique, a expliqué qu’il y avait de grandes perspectives d’évolution des banques dans l’Afrique subsaharienne (c’est à dire dans la zone franc).

Au terme de différents chiffres énoncés, la banque africaine est clairement appelée à évoluer. Le taux de pénétration de la micro-finance ne représente que 25% de la population alors que 40% de la population, trop pauvre, n’est pour le moment pas « bancarisable ».

Enfin, dernier constat : il y a encore des partenaires « potentiels » qui sont absents du sillage bancaire africain, mais qui devraient certainement arrivés d’ici quelques temps, telles que les banques chinoises, indiennes… Toutefois, il est a noté que la banque islamique n’a pas réussi en Afrique subsaharienne et les banques marocaines ont pris de l’avance sur leur concurrents.

COMMERCE INTERNATIONAL ET PAIEMENT ÉLECTRONIQUE

Ce thème-ci a fait intervenir la douane et les impôts indirects et leur procédure de dématérialisation ainsi que Monsieur Jean Yves Rossi, fondateur de la société CANTON-consulting. Ce dernier a mis en lumière l’augmentation du volume des échanges qui a été multiplié par 25% ces dernières années. Au Maroc, on observe des évolutions très fortes sur les investissements avec une croissance extrêmement rapide. De la même manière, on remarque l’évolution des crypto-monnaies, notamment le Bitcoin, qui se développe assez rapidement en Afrique, aussi grâce au développement du mobile banking.

Il a été expliqué la géométrie traditionnelle, qui se définit par le monopole bancaire d’émission et de gestion des instruments de paiement. Ces géométries traditionnelles sont maintenant confrontées à la combinaison de leviers de changement de nature économique, technologique et d’usage.

De même, on note le sens de la recomposition de l’offre qui s’accélère. Cette dernière se recompose autour de nouvelles typologies de services, qui est notamment poussée par l’Europe avec les prélèvements (SDD), virements et les cartes ou dispositifs similaires. L’écosystème est amené à s’ouvrir avec le cadre européen « SEPA » qui a ouvert les voies d’entrée sur le marché en particulier pour les établissements de paiement et établissements de monnaie électronique, les opérateurs de tierce partie et les établissements de crédit d’un nouveau genre comme Paypal, Apple… Un point d’honneur a été mis sur la régulation. En effet, il est important de passer d’une logique d’instruments à une logique de services de paiement en tentant d’unifier ou du moins de coordonner les approches bancaires/telecom, également faire de la prévention de la fraude une priorité absolue et maximiser la prise en compte des exigences LAB-LAT (lutte anti-blanchiment, lutte anti-terrorisme).

INCLUSION FINANCIÈRE

 Ce fut l’un des thèmes majeure de cette troisième édition de la monnaie et du paiement électroniques.

Plusieurs intervenants, notamment Blaise AHOUANCHEDE, directeur général de GIM-UEMOA au Sénégal, ont donné une définition de l’inclusion financière.

Cette dernière se définit comme l’offre de services financiers et bancaires de base à faible coût pour des consommateurs en difficultés et exclus des services traditionnels.

C’est donc le fait de permettre aux populations pauvres et vulnérables d’accéder aux services financiers (service bancaire de base, micro-crédit, assurances, transferts d’argent, paiement de factures) à des couts réduits. Les services bancaires représentent aujourd’hui des services indispensables pour être intégrés à la société. L’inclusion financière est donc le pendant de « l’exclusion bancaire » qui est directement liée à l’exclusion sociale. Aujourd’hui les mesures d’inclusion financière sont devenues des objectifs importants des banques de détails.

En plus de la pauvreté, les inadéquations des infrastructures – accès au réseau routier dans les zones rurales par exemple, en Afrique ne permettent pas non plus à l’ensemble de la population de pouvoir accéder à des banques. Toutefois, ces dernières années de nouvelles stratégies ont été mis en place pour pouvoir fournir des services bancaires au monde rural et aux populations pauvres, notamment à l’aide du Mobile Banking.

MOBILE BANKING 

Dernier thème abordé durant ce forum, le mobile banking est en plein essor en Afrique. Le leader est le service M-pesa qui a été lancé en 2007 et offre un service sécurisé de paiement, en prélevant une faible commission sur chaque transaction, inférieure à 1 %. En 2010, il y a également eu le lancement d’une plateforme d’épargne nommé M-Kesho et dernièrement en 2012, celui d’une plateforme de crédit : M-Swhari.

Aujourd’hui M-Pesa représente plus de 20 millions de clients actifs, 30 000 points agrées, 10 000 clients recruté par jours, plus de 70% des transactions Mobile Banking et surtout près de 75% de la population non bancarisée utilise ce service.

Le Mobile Banking est donc l’une des solutions afin de développer l’inclusion financière notamment grâce aux couts et à l’accessibilité des services. Par ailleurs, le Mobile Banking permet aux crypto-monnaies de prendre leur envol sur le continent africain.

En définitive, ce forum a été véritablement passionnant, accompagné d’une bonne ambiance et surtout d’une très grande qualité de ses intervenants. Il a été permis d’apprendre, de comprendre et d’appréhender ce qui se passait en matière de développement bancaire et de monétique, non seulement au Maroc, mais également en Afrique Centrale. De plus, il est à noter que l’Afrique est en pleine mutation, et cela se ressentait particulièrement au niveau de ses intervenants dynamiques, pleins d’entrain et d’espoir. Quant au Maroc, nous avons eu la confirmation que ce pays, au carrefour des continents, n’est qu’au début de son apogée et a encore d’heureux jours devant lui.

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