Nous étions 45 réunis dans le même quartier de la rue Montorgueil, 10 ans et 1 jour après, pour célébrer autour d’un couscous cette « institution » qui n’en est justement pas une et les nombreuses amitiés qui se sont forgées au cours des 90 repas déjà tenus.

Dans le meilleure tradition, des convives venus de Belgique, de Suisse, du Luxembourg  (et même d’Andorre, autre pays francophone trop souvent oublié !) s’étaient joints aux parisiens et à des amis venus de Gironde, d’Occitanie et d’Alsace. Peu de « nouveaux venus » à ce repas un peu spécial, mis à part un contingent de la banque la plus crypto-amie de France et la tête de liste d’une organisation pirate fort connue dans le milieu.

Les conversations furent on ne peut plus animées : quand on eut fini les tours de table, vite expédiés entre amis se connaissant déjà presque tous, et l’évocation de ces dix années, avec quelques séquences nostalgie, une fois n’est pas coutume on parla du cours et surtout de ses soubresauts (jugés « très spéculatifs » naturellement).

On parla aussi de gouvernance décentralisée (après la présentation de sa thèse par Maël Rolland lors d’un petit-déjeuner offert le matin même par le Cercle) et plus prosaïquement de droite et de gauche, de politique (surtout américaine) et de régulation (surtout européenne) ou d’expatriation, hélas. Bref, la liberté offerte par Bitcoin et sa politisation avec Trump.

On évoqua le problème rencontré par la gendarmerie : avoir des outils en interne plutôt que de dépendre d’entreprises tierces pour chercher des informations dans les différentes blockchains. On se posa la question des possibilités de posséder du Bitcoin dans le bilan de son entreprise, avec un comptable qui veut bien le traiter et accepte de trouver les règles comptables appropriées.

Il y eut beaucoup de références à la période des confinements, à leur influence et à leurs séquelles.

Comme le dit un convive après coup « Nous sommes en désaccord sur tous les sujets de discussion. Pourtant, je quitte la table avec le sentiment que nous sommes d’accord sur presque tous les points. Qu’est-ce qui s’est passé ? » Peut-être un instant de grâce ?

On parla également de littérature autour de quelques bitcoineurs-auteurs (dont celui du nouveau petit dictionnaire baba du Bitcoin qui était présent), de bande-dessinée, de science-fiction. On parla de déterminisme historique. Thé à la menthe en main, certains parlèrent de Teilhard de Chardin et de la noosphère.

Et puis, lentement, bien après les dernières pâtisseries et les derniers verres de thé (la générosité de Tahar est inépuisable) les petits groupes s’en allèrent dans des bistrot proches pour conclure des affaires ou dans des caves plus lointaines pour célébrer Brassens.

Cet article Les 10 ans du repas, célébrés lors du 91ème Repas du Coin, à Paris le 3 mars 2025 est issue du site Le Coin Coin.

Avant la « soirée VIC » à laquelle de nombreux membres du Cercle du Coin devaient participer ce Repas a réuni 44 bitcoineurs venus des « capitales » de la communauté : Paris, Bruxelles, Genève, Luxembourg et Neuchâtel, mais aussi d’Angers, Bordeaux, Lyon, Troyes, Orléans, Lille, Reims, Strasbourg ou Liège. Si la team des organisateurs auxerrois était bien trop mobilisée pour participer aux agapes, une adjointe au Maire représentait la ville si accueillante où une quarantaine de commerçants allaient accepter Bitcoin durant le week-end.

Toujours aussi inclusive la petite troupe accueillit Alfonce, quatrième chien (depuis le molosse qui nous avait rejoints à Lausanne) à participer, avec beaucoup de gentillesse et de sérieux, à notre Repas.

Entre personnes de divers horizons, connaisseurs ou néophytes, on se retrouvait néanmoins « entre nous », avec des discussions très sympathiques dès la fin des traditionnels « tour de table ». CryptoXR fournissait évidemment le premier sujet de conversation, et chacun a pu dire ce qu’il pensait du magnifique travail de Maxime.

On a évidemment discuté, après le traumatisant épisode de Vierzon, des faits divers inquiétants et des problématiques de sécurité, mais aussi des potins (sécurité aussi, mais dans les activités sportives comme l’escalade) ou des voyages (plusieurs voyages en Asie et un grand désir de départ chez nombre de convives) .

Face à certaines positions « maximalistes » , on a rappelé la nécessité de faire contribuer des acteurs du web3 qui ont plus de force financière que les acteurs de bitcoin pour financer ce type d’événement.

On a abordé la tokenisation immobilière (un sujet dont les promoteurs sont  difficilement arrêtables), des explications sur le paiement en bitcoin lightning, la formation aux « technologies de blockchain », la cybersécurité/lutte contre les scams, du orange pilling suisse. 

Les conversations sont allées bon train au sujet de l’écosystème bitcoin : un vrai débat constructif sur Ordinals nous faisant remonter à la genèse de bitcoin en passant par la bonne vieille discussion sur la taille des blocs, le marché des fees ou la définition du concept du pre-mine, de la problématique de lister ses transactions « complexes » genre DeFi

Une discussions sur les scams (comment lutter contre ceux-ci et assurer la sécurité financière des investisseurs) a pu susciter quelques frictions concernant les aléas d’un projet récent de stablecoin.

Alfonce veillait, lui, sur notre sécurité physique. Pour être honnête, il n’était pas le seul ce jour là.

Enfin, au-delà d’une présence toujours insuffisante des femmes dans les événements de ce type, une conversation sur le féminisme a marqué les conversations de l’une des tables.

Les convives membres du Cercle ont ensuite enchaîné, pratiquement sans transition, sur l’AGO de l’Association, avant de gagner la soirée d’ouverture de CryptoXR. Une (première) journée bien remplie !

Cet article Le 90ème Repas du Coin, à Auxerre le 30 janvier 2025 est issue du site Le Coin Coin.

La veille au soir, plusieurs membres du Cercle du Coin, tant Belges que Français, se retrouvaient avec leurs amis de BE-Crypto et les membres bruxellois, wallons et flamands du Bruxelles – Bitcoin Meetup dans le QG  de ceux-ci, le célèbre bar Dolle Mol de la rue des Éperonniers, un lieu historique du milieu libertaire belge.

A midi le lendemain, c’est au Stekerlapatte, toujours aussi accueillant que 33 convives ont célébré le 89ème « Repas », le premier à se ternir « au-dessus des 100 k » comme l’a fait remarquer Jacques Favier, dans sa traditionnelle exhortation à la bonne humeur et au respect, en ajoutant sous des applaudissements nourris « nous avons bien travaillé : le premier repas, il y a dix ans, Bitcoin cotait 250 euros ».

Six Français seulement (car certains avaient été effrayés par les rumeurs de grève) mais une belle délégation venue du Luxembourg et des Belges de Bruxelles, Louvain, Liège, Namur ou Bastogne. Un parlementaire, des journalistes (qui ont pris un temps en otage l’immense savant dont la présence nous honorait et qui se trouvait séquestré par eux dans le l’amusant fumoir du lieu), une chroniqueuse ayant découvert Bitcoin durant l’épisode du Covid, quelques convives nouveaux – c’est la règle – dont un qui écrira le lendemain : «C’était littéralement génial!!! La bienveillance, la diversité et l’inspiration étaient au rendez-vous! »

Et il est vrai qu’autour du gratin de moules, de la carbonade flamande et de la gaufre, dans ce lieu qu’un convive belge décrivait comme le plus bruxellois des restaurants, l’humeur fut excellente !

Les conversations ont porté, comme d’habitude, sur les sujets les plus divers:

• la taille » des blocs ; l’un des sujets pourtant formellement proscrits, mais comme le dit le Président du Cercle  » rules are made to be broken » ;
• la crypto et le chaînage avant Satoshi (avec l’intéressant témoignage d’un homme cité par ledit Satoshi) ;
• le lobbying et les nécessaires assouplissements réglementaires pour les cryptos;
• le prix et les cycles, l’accélération de l’adoption Outre-Atlantique et son éventuel effet sur le reste du monde ;
• le concept de monnaie (« vaste sujet »)
• le cash-out, étape encore problématique ;
• les problématiques du lightning ;
• des anecdotes savoureuses sur l’activité des mines d’or ( au Canada) ;
• l’initiative européenne de « DLT » ;
• les changements à venir en Belgique concernant le droit relatifs aux cryptos ;
• l’aventure des NFT des Schtroumpfs, la chute de la hype et l’abandon final de ce projet ;
• un projet de blockchain pour la redistribution de royalties ;Au total une opinion générale assez sévère sur ce qu’il est possible de faire en Europe aujourd’hui face aux réglementations en cascade et au reste du monde moins contraint. Ajoutons, pour détendre, le ridicule spectacle offert par la politique française !

Et comme le dit André  » ça passe si vite ! « 

Cet article Le 89ème Repas du Coin, à Bruxelles le 12 décembre 2024 est issue du site Le Coin Coin.

Après les « tours de tables », les conversations ont porté sur :

• le bitcoin maximalisme face aux innovations technologiques, notamment aux usages monétaires et non monétaires sur ethereum ;
• le bitcoin en tant qu’objet politique mais aussi sociétal ( le monde des réseaux, les boomers, l’immobilier etc) ;
• les positionnements des autorités européennes face aux annonces de D. Trump autour de Bitcoin ;
• le rôle et l’utilité des CBDC, potentiel ou prétendu  « nouvel outil (politique / monétaire) commun » ;
• L’obsolescence (ou au minimum les risques de non maintien dans le temps) de bien des solutions, applications, sites de l’écosystème, alors qu’on évoque par ailleurs des usages de « capsules temporelles » adossées à des caractéristiques des blockchains
• l’inefficience de la compliance telle qu’elle est conçue aujourd’hui et que l’on pourrait obtenir aussi bien avec de la certification décentralisée pour les services publics, et de beaucoup de choses qui pourrait être améliorées.

Malgré le cri  » ATH !!! » qui retentit soudain, et la joie bruyante que cela a déclenché (même si « on est là pour la tech! » toujours ) certaines conversations trahissaient cependant une forme d’inquiétude diffuse : déclassement de la France et de l’Europe, temps perdus divers, utilité (ou non!) du port d’arme, voire risques de guerre civile, moins réels que ressentis par certains.

Si la fine équipe Adli Takkal Bataille et Alexandre Schtchenko a tôt quitté les lieux pour s’en aller sur le plateau de BFM dénoncer l’hypocrisie et les biais idéologiques d’élites se résignant, comme le gouverneur de la Banque de France, si lentement à Bitcoin, nombre de convives ont eux profité de l’hospitalité du lieu pour prolonger les temps d’échange dans le salon.

Cet article Le 88ème Repas du Coin, à Paris le 13 novembre 2024 est issue du site Le Coin Coin.

38 convives, dont un nombre respectable de parisiens consentant à prendre le TGV, mais aussi des amis de Bordeaux, Lille, Rennes et Luxembourg, et bien sûr un très gros contingent de Nantes et d’Angers. Près de deux tiers de convives participaient pour la première fois à notre Repas, et l’expérience a manifestement plu à tous !

Confortablement installés chez Pont-Pont, face au château du bon roi René (qui, lui, n’était pas à Angers ce jour-là) et servis par un jeune homme enthousiaste du Bitcoin (ce n’était pas prémédité) les convives, installés en terrasse dès midi pour l’apéritif ont, pour les derniers, quitté les lieux passé quatre heures.

Parmi les sujets abordés, outre d’assez longs tours de table pour permettre à chacun de se présenter et de présenter son parcours et sa rencontre avec Bitcoin :

• l’impossibilité d’une vraie discussion en France sur les sujets de mining, en lumière de l’expérience concrète du parc du Virunga
• l’avancée du Bitcoin au Salvador (où l’un des convives entend s’installer)
• la privacy et les covenants, ces mécanisme qui imposent des conditions spécifiques sur le scriptPubKey pour verrouiller un UTXO dans la transaction suivante
• les besoins d’accompagnement des nouvelles associations Bitcoin, notamment sur la gestion de leur trésorerie en bitcoin
• le Bitcoin Economic Forum et Surfin Bitcoin
• la dérive alt right  perceptible chez certains cryptos et qui est loin de faire l’unanimité
• les perspectives liées aux élections américaines, et les espoirs plus ou moins légitimes au regard de la situation faite à Bitcoin dans ce pays, mais également des conséquences sur la valeur du jeton
• la règlementation et la régulation, que ce soit sur les cryptos ou l’IA
• le bitcoin  en tant que monnaie frugale mais aussi l’argent, le jeu, les casinos
• les brokers/exchanges « à la française » et le cartel bancaire
• l’actualité politique française, navrante, n’a pas été citée comme une forme particulièrement réussie de gouvernance.

Certains des convives se sont retrouvés le soir dans le cadre de la conférence organisée par Emmanuel Harrault avec la Jeune Chambre de Commerce dans le cadre de l’Université Catholique de l’Ouest.

Cet article Le 87ème Repas du Coin, à Angers le 11 septembre 2024 est issue du site Le Coin Coin.

Comme il arrive souvent (même hors vacances) plusieurs convives campaient au café le plus proche avant le début du repas.

Dix-sept convives à la ContreMarche, dont de courageux parisiens ayant pris le train, des amis de Caen, Rouen, Saint-Lô ou Arromanches et évidemment un « inclassable », Rémi, le capitaine du Satoboat à qui l’on a par la même occasion souhaité un heureux anniversaire tout en rappelant les règles du Repas.

Parmi les sujets abordés:

• Le sempiternel récit des découvertes de Bitcoin par les uns ou les autres, avec quelques aveux troublants et comiques
• Le récit par capitaine du Satoboat de ce qui a décidé de son aventure : un pari anodin ! Il a exposé ensuite ses projets de professionnalisation de ses talents de navigateur. Il va faire un airbnb dans son prochain catamaran et vendra des séjour touristiques aux riches bitcoiners.
• On a parlé des aventure entrepreneuriales de Nicolas Cantu qui depuis 3 à 4 ans capture le méthane des paysans pour créer une énergie servant ensuit à miner du bitcoin. Parallèlement, il a étendu ses propositions de services et rachète les déjections de leurs animaux qu’ils traitent puis mélange avec du leur sable dont voulaient se débarrasser les même paysans. Lui l’utilise l’ensemble pour créer des isolants naturel. Pas cher. Inerte. Inodore. Encore un bitcoineur qui ne ressemble pas aux écocides complaisamment décrits par certains !
• On a beaucoup parlé des premiers minages des uns et des autres il y a 10 ans parfois: quand on minait du Litecoin à la carte graphique pour acheter du Bitcoin
• On a évoqué l’indécidable question de savoir si la divisibilité très grande du Bitcoin résolvait ou pas les problèmes (d’ailleurs pas faciles à lister) que crée (ou créerait) son montant fini : aucun consensus n’a pu s’établir
• On a évoqué les durs combats des cryptogirls
• On a parlé de déterminisme social et physique, de mérite et de liberté.
• On a admiré les reliures de Bernard Pottier, qui a montré quelques créations, dont des « Acéphales » et aussi un étonnant éphéméride taillé pour servir un siècle!

Le repas achevé, plusieurs convives ont suivi Rémi jusqu’à son ponton pour le regarder hisser le drapeau orange !

Cet article Le 86 ème Repas du Coin à Granville le 17 juillet 2024 est issue du site Le Coin Coin.

En début de soirée ce sont 43 convives venus de loin (Barcelone, Oslo) mais aussi de Luxembourg et Bruxelles, de Toulouse, Bordeaux, Lyon, Lille, Beauvais ou Auxerre, sans compter ceux qui n’avaient eu qu’une centaine de pas à faire depuis leurs bistrots préférés qui se sont retrouvés, malgré la tenue le même jour de la soirée d’anniversaire de la vieille Maison du Bitcoin de la rue du Caire.

Jacques Favier, en rappelant, notamment pour la quinzaine de convives qui participaient pour la première fois à cet événement, les règles anciennes qui le régissent, a mis en garde contre l’importation dans la communauté crypto « de fâcheux clivages et de lamentables aigreurs » que les passions qui fleurissent en période de guerres ou d’élections pourraient susciter.

Poisson Yassa et riz jollof, bœuf larmes du tigre et autre spécialités de la « cuisine du voyage » de l’établissement ont participé à cette convivialité qui fait le sel de ces rencontres.

Parmi les thèmes abordés aux 7 tables :

•  les différents exchanges et le trou laissé par FTX, suivi par une régulation qui empêche de pouvoir avoir accès à certaines fonctionnalités,
• la différence entre un broker et un exchange (pas claire pour certains convives) mais abordés à plusieurs tables du fait de la présence parmi les convives de nombreux professionnels  membres de Paymium, d’Aplo, de Delubac, d’équipes de gestionnaires de gestion de fortune,
• l’évolution du protocole Bitcoin (gouvernance avec les BIP), sa résilience et sa résistance à la  censure,
• Le schisme qui se profile à l’horizon entre les BTC tout propres sous l’angle du KYC (coinbase, ETFs, etc) et les vilains,
• la régulation, la conformité et MICA avec l’idée exprimée par un professionnel que ça verrouille le marché et que cela forcera les petits à plier boutique,
• les coûts conséquents de tels obligations et la situation au niveau européen, amenant ces fameux petits à se vendre à des gros venu d’ailleurs,
• la DeFi et  les NFT (discussion autour d’un projet pour rendre persistant un NFT sur le long terme avec les ordinals),
• Phoenix, et la sécurité de son nœud, sa disparition des app Store US qui a fait beaucoup réagir et attend un éclaircissement pour revenir,
• le Salvador, sa politique et l’usage de Lightning avec Blink, ou les ATM Chivo avec 0% de change,
• les affaires Roman Sterlingov (bitcoin fog) et Keonne Rodriguez,
• le made in France et le repositionnement de Paymium sur le B2B,
• la place des femmes dans la Crypto (la présence féminine se renforçant sensiblement au fil des repas),
• les tiers-lieux et le financement de projets alternatifs,
• la passion crypto qui permet d’être libre et, pour certain, de vivre sa vanlife !

Les sujets politiques ont bien été abordés, mais sans provoquer d’animosité : les bitcoineurs français qui connaissent eux-mêmes  des saisons assez mouvementées dans l’écosystème ne peuvent s’empêcher de chercher à savoir s’ils n’ont pas pas glissé dans une faille spatio-temporelle tellement la spectacle politique actuel est affligeant. L’ironie des amis belges présents était prise avec le sourire !

Passé minuit, nombre de convives ont été happés par la nuit du quartier, et les Pisco Sours du Sof’s Bar, toujours QG du Cercle !

Cet article Le 85 ème Repas du Coin , à Paris le 12 juin 2024 est issue du site Le Coin Coin.

Certes nul n’a pu bronzer, mais les cryptos en ont vu d’autres et tout s’est fort bien passé, le soleil régnant dans les assiettes du restaurant italien (de quoi ajouter une touche de cosmopolitisme typique du pays) au nom et à l’adresse prédestinés (21 avenue de la Liberté).

Une bonne vingtaine de locaux, pour 36 convives en tout réunissant comme cela n’était pas arrivé depuis un certain temps à la fois des Français (venus de Metz, Nancy, Paris et Bordeaux) mais aussi des Belges et un membre fondateur du Cercle, venu de Neuchâtel.

Beau mélange aussi de bitcoineurs pour certains historiques, de vieux acteurs de l’écosystème, de traders, de juristes et de nouveaux enthousiastes (avec toujours un peu de web3 comme des étoiles dans les yeux)

Après le mot d’accueil par Adrian Sauzade, et de longs tours de table où chacun se présente, les conversations ont roulé sur les sujets les plus divers, quelques uns conservant d’ailleurs un œil sur le cours qui a salué l’événement par une jolie reprise :

• la traçabilité, le mixage et les enjeux juridiques actuels, y compris aux États-Unis ou aux Pays-Bas ;
• les dérives de la lutte contre le blanchiment et boulimie réglementaire en matière de KYC à l’aune du grignotage des libertés fondamentales que ça représente (autour d’une initiative d’Alexandre Stachtchenko) et notamment le rôle de l’État et le curseur de son intervention aux différents étages d’expression de la puissance publiquue
• l’intérêt pour la décentralisation monétaire et financière en corollaire de la décentralisation politique, idéalement garante d’une meilleure cohésion sociétale et d’une meilleure efficience du processus de décision au plus près des populations
• les opportunités de l’IA dans les activités cryptos ; et notamment celles qu’ouvrira la description automatisée d’objets les plus divers ;
• les blocages divers auxquels rêvent les autorités (comme celui du Tik-Tok)
• l’intégrité numérique et sa réception de plus en plus favorable par les opinions, notamment en Suisse, autour d’une initiative d’Alexis Roussel)
• les intentions révélées par quelques programmes politiques (notamment du côté du Parti socialiste ou « Defi » – ça ne s’invente pas – en Belgique) et l’intérêt que suscite le Parti Pirate du fait de plusieurs prises de positions récentes.
• les combats d’un célèbre ange exterminateur contre les scammeurs…

Le repas s’est achevé par une placement de produit imprévu mais bien agréable par Philippe Martin et Anré Stilmant. Brassée avec soins dans la Silicon la ₿ouliche est une bière blonde, légère et rafraîchissante, avec des notes subtiles de houblon et de malt qui vise à incarner l’esprit du bitcoineur : audacieuse, innovante et à la fois authentique !

Tous les convives se sont retrouvés le soir, avec plusieurs dizaines de Luxembourgeois (travailleurs remarquables donc trop occupés à midi) lors du meet-up organisé par Yves-Laurent Kayan (Asymkey) sur la Place d’Armes.

Un dernier mot : qui a dit que les cryptos étaient paranos ? 

Cet article Le 84ème Repas du Coin, à Luxembourg le 15 mai 2024 est issue du site Le Coin Coin.

Dix neuf convives (une seule défection) à la Taverne, déjà connue des services de police comme QG de la bitcoinie caennaise, mais avec un bon lot de gens venus de toute la Normandie (Saint-Lô, Bayeux, Rouen et Paris) et même de rennais ayant réussi à franchir la frontière.

Les conversations ont porté sur des sujets  de trois types :

• bitcoin :  découverte par chacun de Bitcoin (deux convives présents dans l’embryon de communauté en 2011, avec quelques déboires savoureux et non publiables), tentative de définition du « maximalisme »,  opportunité offerte par le  LN pour les commerces de détail, histoire des BIP, politique actuelle et à venir du Cercle du Coin et importance d’y adhérer pour une démarche juridiquement ciblée en cours de définition.
• blockchains et technologies diverses : tentatives de minimisation des traces carbone, token de crédit carbone, histoire des forks, notamment « le » fork historique de ethereum.
• science et politique : enjeux et risques autour de l’iris de l’œil comme signature ou comme actif tokenisé, utilisation de la puissance des moteurs de bateau pour le minage de bitcoin, législation, impact de Mica, nécessite pour l’IA de disposer de données (un sujet qui peut faire froncer les sourcils chez les bitcoineurs).

La salle offrait aussi une belle exposition sur le thème « Nos logos »,

Séance de signature avant de reprendre le train :

Cet article Le 83ème Repas du Coin, à Caen le 10 avril 1924 est issue du site Le Coin Coin.

Public largement parisien, mais aussi venu des lointaines Yvelines ou de la proche Bruxelles, de Genève, de Lille,  Bordeaux et Toulouse ; des entrepreneurs, un mathématicien, une haut-fonctionnaire, trois notaires, un avocat, divers consultants, deux spécialistes de compliance, un candidat aux élections européennes et desgeeks passionnés ou curieux. À la différence du précedent diner parisien (qu’un youtuber anonyme avait plaisamment qualifié de « couscous d’initiés ») ce repas reprenait la tradition d’une large ouverture à des amis non-membres du Cercle qui représentaient les deux tiers des convives.

Avec un tel public, les conversations, avant comme après le petit mot de bienvenue prononcé par Adrian Sauzade, président du Cercle, partent forcément dans tous les sens : on a évoqué l’avenir de Bitcoin  face à la réglementation et au contrôle croissant des États, mais aussi celui des stablecoins dans le cadre Mica. Il a été beaucoup question de ce que le notariat permet d’envisager comme solutions pour léguer ses cryptos et pour les inévitables successions. Il y a eu un débat sur ce qui doit séparer le journalisme de l’action des influenceurs. 

L’une des tables, assez politique, a vu de longues discussions autour du Parti Pirate, dont le candidat, bien entouré par deux pointures techniques a été un peu mal à l’aise pour faire la promotion des chaines en PoS : on a re-précisé la différence entre les Utxo et les systèmes account based. Parmi les autres sujets il faut encore noter la difficulté de lecture des contraintes fiscales pour les bitcoiners, mais aussi l’utile enquête de KPMG qui ouvre des perspectives, peut-être, pour poursuivre la pédagogie vis à vis des banques, mais aussi pour réfléchir à la pluralité politique des utilisateurs de crypto que ladite étude souligne en contrepoint d’un vacarme parfois peu engageant sur les réseaux sociaux.

Comme le fit remarquer sur X en sortant de là l’un des convives « Je sors d’un repas du Cercle du Coin. Au delà du fait que c’était très sympa de rencontrer des bitcoiners (ou autres), je tiens à souligner que la question du prix n’a été abordée qu’une seule fois, et qu’il s’agissait de discuter de l’existence ou non d’un premium non-KYC. »

C’est d’autant plus remarquable que le prix, pour en dire un mot, ne se portait pas fort. Pour faire mentir le convive en question, on a vu deux ou trois amis sortir leur smartphone pour tenter des petits trades.

Il y eut un moment burlesque en fin de soirée, quand un couple d’honnêtes gens infiltrés au milieu de nos tables prit le QR code invitant les convives à adhérer au Cercle pour une invitation à consulter le menu sur son smart-phone. Et un moment élégant quand l’ami qui a lancé Crypto Stories fit de généreuses distributions de chaussettes qui feront sensation cet été !  Le rapprochement des deux photos est peut-être prophétique ?

Cet article Le 82ème Repas du Coin, diner parisien du 2 avril 2024 est issue du site Le Coin Coin.